2) les mineurs
livret-guide - Géofestival /guide argile [...] 3) L’époque moderne
Avec le développement industriel du 20ème siècle, l’exploitation des argiles s’est développée sous l’impulsion de diverses sociétés, en particulier dans le bassin de Provins qui constitue régionalement le gisement le plus important
L’argile, longtemps exploitée en souterrain, jusqu’en 1980 (les mineurs y étaient appelés «les gueules grises» ou encore «les glaisiers»), y est encore exploitée aujourd’hui mais dans des carrières à ciel ouvert, «plus d’une trentaine de carrières qui sont réparties sur les 70 km qui séparent Montereau et Sézanne,en passant par Provins» ( ICV 1036
-1037, Matières premières, 20 mars 2012)
L’argile contient en fait des couches de qualités et donc de propriétés différentes.
Elle est utilisée pour l’industrie pour la fabrication des porcelaines, faïences et produits du bâtiment (céramique sanitaire, carreaux ...) et de produits réfractaires (revêtements des fours de l’industrie).
L’argile kaolinique est également utilisée comme charge, pour modifier les propriétés des peintures ou du caoutchouc ou encore des plastiques.
Elle entre aussi dans la fabrication des fibres de verre et dans la composition de certains produits cosmétiques ou pharmaceutiques.
Les plus importantes entreprises actuelles sont :
- pour mémoire, jusqu’en 2000 : la tuilerie de Bezanleu, maintenant fermée.
-Imerys Ceramics France : extraite à partir de plusieurs carrières, l’argile est ensuite traitée sur le Site de Poigny (région de Provins) où sont transformées toutes les argiles du bassin depuis 1985. L’entreprise domine l’activité de transformation pour les matières premières destinées aux céramiques, réfractaires, carreaux et sanitaires et a regroupé les anciennes Stés Denain Anzin Minéraux et DAMREC.
- La Société Monier : elle a implanté sa direction régionale et son centre de production pour toute l’Ile de France à Dammarie -lès-Lys (tuiles en terre cuite et tuiles en béton).
- Wienerberger: elle est spécialisée dans la transformation de l’argile (extraite dans les gisements de l’Essonne) et la fabrication de briques de pavement (Ollainville) et de briques de structure (Angervillers).
Ce groupe est leader mondial dans le domaine de la brique de terre cuite et leader européen pour les tuiles.
Carrière
d’argile de Provins - (Document Sté Imerys Ceramics France)
Pour obtenir des données complémentaires, voir le site web du Géofestival Ile de France à : www.geofestival.org
◄ ▼ ►Les premières exploitations d'argile remontent à la fin du siècle dernier. Elles sont placées sur les flancs des vallées de la Voulzie et du Durtreint puis ont progressivement gagnées les plateaux au fur et à mesure de l'épuisement des gisements, ce qui explique l'existence d'exploitations à ciel ouvert et souterrain.
La glaise est utilisée pour la fabrication de matériaux réfractaires et céramiques.
Le métier de mineur en argile est très pénible, la faible section des galeries rend très difficile la mécanisation des moyens d'abattage.
Les exploitations étaient au nombre de quatre pour la région (Sté réfractaires de Provins, Ste Lombard, Sté de St Gobain, Ets Etienne Henry) et d'une vingtaine avant la dernière guerre.
Il y a une vingtaine d'années l'exploitation des argiles Provinoises occupait environ 750 personnes ( cadres et ouvriers ) couvrait une superficie de presque 1200 km2.
La production de l'ordre de 600 000 tonnes, était classée en deux catégories.
- argiles céramiques (23 à 30 % d'alumine)
- argiles réfractaires (30 à 45 % d'alumine)
La moitié de cette production était alors expédiée vers les pays du marché commun, le Maroc,
et certains pays de l'Est.
A cette extraction faite au marteau-bêche à air comprimé ou à l'explosif, s'ajoutait des industries de transformation: briqueteries, tuileries, atelier de calcination, broyage, déchiquetage, etc.
La longueur totale des galeries souterraines était en 1969 de 34500 mais la tendance sur le
bassin de provins était la recherche de gisements exploitables à l'air libre.
Depuis les années 1950, on assistait à une restructuration de la profession : le nombre de société, alors une trentaine, n'était plus que de onze en 1969 qui exploitaient 24 carrières souterraines et 7 ciels ouverts. Des nouveaux regroupements et des concentrations d'activités étaient en cours.»
Pour les gueules grises ! et pour mon Grand-Père / Ghislain.Simonnet [Bienvenue à Soisy-Bouy / Montramé ! ou Bouy les Pommes]
Par un arrêté du 12 mai 1852, l'État français interdit de réparer et de construire des toits de chaume ; les besoins de tuiles se font pressants, en particulier dans les campagnes.
Les puits d'argile de la commune de Sognolles-en-Montois sont exploités jusqu'en 1977 ; ils n'ont pas suivi l'évolution de la mécanisation, les carrières étant exploitées à ciel ouvert depuis les années.
Ce puits de
section circulaire n'a pas été boisé comme les puits quadrangulaires :
il s'agit d'un gisement en pot, appareillé sommairement avec des
planches et des fascines. |
L'extraction et le travail de l'argile sont des activités ancestrales de Villenauxe-la-Grande qui employaient des centaines d'ouvriers, mineurs de fond dits " gueules grises " et céramistes appelés " culs blancs ".
L'éco-musée présente ce travail de la mine et de la céramique à travers des vieux outils et de vieilles photos. Vous pourrez également apprécier les biscuits de porcelaine et admirer les démonstrations de montage et finition des biscuits par l'un des derniers ouvrier céramiste de Villenauxe-la-Grande. Il reste aussi dans le canton quelques ateliers artisanaux, notamment celui de Natacha Roche, à Barbuise.
Villenauxe-la-Grande ECO-MUSEE « ESPACE PATRIMOINE » Place Clemenceau 10370 Villenauxe-la-GrandeOuvert du lundi au vendredi de 10h à 12h30 et de 14h30 à 19h. Le samedi de 10h à 17h. Gratuit.
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Saint-Loup-de-Naud
Saint-Loup-de-Naud est le siège des plus anciennes exploitations souterraines d'argile du bassin de Provins.
Au début du XX° siècle, la vie sociale fut bouleversée par la découverte, sur les coteaux, de gisements d'argile très importants qui contribuèrent à la venue, pour y exercer un travail dificile, d'une population expérimentée venue du Nord et d'immigrés, Italiens et Polonais.
"Le fleuret, ou crochet, était utilisé pour réaliser des saignées verticales de 1,5 centimètre de large et de 0,80 centimètre de profondeur, espacées de 30 à 50 centimètres selon la dureté de l'argile. Ces saignées délimitaient les faces latérales du bloc à découper. L'extraction se faisait ensuite à l'aide d'un fil d'acier qui découpait la butte en bloc cubique. Chaque mineur possédait un jeu de 4 à 5 fleurets de longueurs différentes." Topic-topos
L'argile de très belle qualité, extraite des exploitations minières de terres à faïence et réfractaires (mines de 45m de fond) était expédiée à Montereau.
La ligne de chemin de fer qui passait à proximité, permettait d'acheminer l'argile dans toute l'Europe, soit par le rail soit par péniche (à Bray-sur-Seine).
St LOUP de Naud | Fleuret des carrières souterrainesd’argile Dimensions : Longueur : 120 cm env. Coll. de la Sté de muséologie pour les sciences souterraines. Coupvray, France. |
mine de glaise / Savin |
A consulter (suite) : les mineurs d'argile |
La céramique
Cette catégorie d'objets comprend donc aussi bien les poteries primitives en terre brute, et cuites à basse température, que les briques, la vaisselle en porcelaine ou la protection thermique des navettes spatiales. La céramique rassemble huit grandes familles de produits : la terre cuite, la terre vernissée, le grès, la porcelaine tendre, la porcelaine dure, la faïence de grand feu, la faïence de petit feu, et la faïence fine. La faïence Le terme “faïence” tire son origine du bourg italien de FAENZA, situé près de Bologne, au pied des Apennins. C'est là que naquit, à l'époque de la Renaissance, une fabrication céramique particulière vouée à une très grande extension. Cette “faïence” était en fait une poterie tendre et poreuse, en terre rougeâtre, que l'on recouvrait, pour cacher la teinte et les imperfections de la terre, d'un enduit opacifié en blanc par de l'étain. Le terme d'origine locale désigna bientôt toutes les poteries poreuses recouvertes d'un enduit destiné à les imperméabiliser. Du XVe jusqu'au milieu du XVIIIe siècle, la vaisselle de terre n'a guère évolué. Pour l'ordinaire, elle était en poterie recouverte d'un vernis transparent ou légèrement coloré (la terre vernissée) et pour les grandes occasions, pour le décor, ou dans des milieux plus aisés, on utilisait cette belle faïence décorée, mais lourde, dont Nevers, Rouen ou Marseille ont assuré la diffusion pendant longtemps. Origine anglaise de la faïence fine Une étape décisive dans l'évolution de la céramique sera franchie en Angleterre, quand, vers 1720, John Astbury mit au point, dans son atelier du Stafforshire, une pâte qui avait l'avantage de devenir blanche dès la première cuisson. Origine de la faïence fine à Montereau Quelle était alors la situation à Montereau ? Une première fabrique, fondée par le parisien Jean Rognon, existait déjà au quartier Saint- Nicolas, près de la rue du Bac, le long de l'actuelle route de La Grande-Paroisse. Elle produisit, on le sait maintenant, de la faïence épaisse et peinte à la manière traditionnelle, de 1720 à 1740 environ. Sans doute tenté d'imiter l'expérience commerciale de son prédécesseur et plus probablement à cause de la proximité de la matière première, Mazois, un autre marchand parisien, s'installera à Montereau, vers 1748. Il fabriquera cette fameuse “faïence à l'imitation de l'Angleterre” au bas de la rue de Provins, dans l'autre partie du faubourg Saint-Nicolas. En 1774, il sera curieusement remplacé par une société d'Anglais, puis, quelques années plus tard, par Jean Hulm dit Hall. Epousant la veuve Hall, c'est ensuite Pierre Edmond Antoine Merlin qui dirigera la manufacture. Il construira une seconde fabrique et mènera son entreprise vers le succès, à travers la période révolutionnaire. Etant le seul à fabriquer de la faïence blanche dans le département, il obtient, pour l'ensemble de sa production, une médaille d'or au concours de septembre 1800. [...] " Bibliographie Les Dossiers de la faïence fine : - Petite histoire de la faïence fine à Montereau. par Jacques Bontillot - Les faïences de Creil & Montereau - DFFn°4 janvier 2007.pdf - la faience fine - compositions et techniques de fabrication-par Christian Maire - DFF-03 janvier 1997.pdf - Faïence de Creil-Montereau_Wikipedia - Portraits de céramistes à Montereau (1860-1970) Eléments biographiques et généalogiques par Jacques Bontillot - DFF n° 20 - Histoire de la céramique en France VIII La France. VIII -5 faïences fines - La Céramique dans l'architecture à Paris aux XIXe et XXe siècles |
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