Bienvenue à FONTAINE-FOURCHES
¤ Moulins et Meules : ressources documentaires
¤ Le passé industriel des moulins
¤ Meules à grains : Actes du colloque international, La Ferté-sous-Jouarre, 16 -19 mai 2002 [Ibis Press - Maison des Sciences de l'Homme, Paris 2003]
Liens :
Les méthodes de levage des meules [moulins de France]
Le rhabillage des meules [moulins de France]
Les Transmissions par Courroies [moulins de France]
Les meules à grain anciennes [moulins de France] Les meule à grains [wikipedia]
Le moulin
doit son nom à la pierre qui tourne en son sein,
la meule. Pour être plus clair une meule seule ne peut rien. La meule,
pour fonctionner, doit être associée à un partenaire. On parle toujours
de couple de meules. La meule c’est l’âme du moulin. C’est elle qui
transforme, rythme le travail, chante sa gaîté d’être meule au moyen de
son tic-tac joyeux.
Fabriquer des pierres de meules paraît bien simple. On place
deux pierres cylindriques l’une sur l’autre et le tour est joué. Que
nenni ! Ces deux pierres doivent avoir le même diamètre, une épaisseur
régulière, être équilibrées, et taillées dans une roche homogène, si ce
n’est massive. En réalité, un travail d’une grande complexité qui s’est
affiné au fil des siècles, jusqu’à atteindre la perfection avant de
disparaître brutalement (en France vers 1954).
Avec les meules de pierre, l’humanité commence à se libérer
d’un travail harassant, le broyage ou concassage de certaines denrées
agricoles vitales. Laissons parler les historiens. La transformation
mécanique des olives en huile, est fort ancienne. Elle est attestée il
y a près de 2350 ans. En effet, comme le rappelle De Barry « La plus
ancienne meule circulaire en pierre a été mise à jour dans les ruines
de la ville d’Olynthe (Asie mineure) détruite en 348 av J.-C. par
Philippe de Macédoine :
Il s’agit de la meule d’un moulin à huile et non d’un moulin à farine
(…)». Les historiens Marie- Claire Amouretti et Georges Comet mettent
en avant le fait que ces meules « sont antérieures aux premiers
exemples de moulins circulaires à grain que nous connaissons : c’est
probablement par la fabrication de l’huile que s’est introduite la
première machine à écraser par rotation ». Puis suivront les céréales
et d’autres fruits et graines. Si la meule naît au Moyen-Orient, c’est
en Europe puis dans
le monde occidental qu’elle va servir à la transformation d’un nombre
très important de produits agricoles.
Le moulin à grain, sous l’impulsion du christianisme, se
répand dès le haut Moyen Age dans toute l’Europe. Les meuniers
utilisent d’abord les roches issues de carrières locales, ou en zones
de montagne, les font tailler dans les blocs qui ponctuent les
torrents. Progressivement, certaines roches s’imposent par leurs
qualités au détriment d’autres. En Europe occidentale, les meules en
silex apparaissent très vite comme celles qui permettent le meilleur
travail de mouture. Le bassin de La Ferté- sous-Jouarre
(Seine-et-Marne) fut le plus important de France, si ce n’est du monde.
Des centaines de carrières, réparties sur tout le territoire national
attestent d’une industrie décentralisée, très anciennement établie :
Cénac (Dordogne), Le Pinail (Vienne), Cinq-Mars-la-Pile (Indre-et-
Loire), Epernon (Eure-et-Loir), Quaix (Isère) Saint-Beauzély (Aveyron),
Claix (Charente)…
En Allemagne, les carrières de basalte de Mayen, actives depuis
l’époque romaine, continuent de livrer des meules.
Les meules sont des outils d’une grande fragilité. Exposées en
extérieur à la pluie, au gel, aux agressions végétales, elles
disparaissent. Il faut en conséquence les préserver comme témoins. Le
travail à la meule est maintenu par
certains meuniers, leurs farines sont d’une qualité exceptionnelle.
Ce patrimoine industriel qui a accompagné plus de 1200 ans
de blanche meunerie, est encore mal connu, alors qu’il est souvent
spectaculaire, avec ses milliers de rouelles géantes ponctuant les
rochers. Nombre de sites de petite taille sont menacés, certains ont
déjà disparu. Il reste beaucoup à faire pour valoriser les lieux qui
ont porté ces activités. L’association européenne Moleriae s’est donnée
pour objectif de fédérer les acteurs concernés et impliqués dans cette
démarche.
(reproduction d'un article paru sur le site "MOLERIAE", dans la rubrique "l’art de moudre" : "Le patrimoine meulier en Europe")
L'association européenne des villes meulières avait pour objet, en 2008, de mettre en commun et de faire connaître l’industrie meulière et son histoire, ses techniques, ses lieux à travers le monde et notamment le continent européen. Elle s’intéressait plus particulièrement aux aspects historiques et actuels de cette industrie, à la sauvegarde de son patrimoine, à la coopération entre villes, collectivités territoriales, organismes, entreprises et particuliers pour en favoriser la connaissance et la valorisation.
Elle se proposait de regrouper tous ceux, villes, collectivités territoriales, institutions, associations, personnes physiques et morales, qui étaient intéressées par cette histoire et cette activité, par tous les moyens légaux et dans tous les pays.
On pouvait y consulter de remarquables articles, dans la rubrique "L’art de moudre" : les étapes de fabrication des meules
la fabrication des meules
la pierre meulière
Ces articles n'étaient plus accessibles en septembre 2010, mais un contact a été réactivé en 2011 :
Association Moleriae / Hôtel de Ville - 77260 LA FERTE-SOUS-JOUARRE / Tél. 01 60 22 25 63 contact@moleriae.eu
Pages annexes à consulter sur les moulins :
¤ Moulins et Meules : ressources documentaires
¤ Le passé industriel des moulins
¤ Meules à grains : Actes du colloque international, La Ferté-sous-Jouarre, 16 -19 mai 2002 [Ibis Press - Maison des Sciences de l'Homme, Paris 2003]
Liens :
Les méthodes de levage des meululins de France]
Le rhabillage des meules [moulins de France]
Les Transmissions par Courroies [moulins de France]
Les meules à grain anciennes [moulins de France] Les meule à grains [wikipedia]
Les moulins à Fontaine-Fourches
¤ Les moulins sur l'Orvin
¤ Le moulin-Huilerie sur le ruisseau de Charriot
¤ Les Journées Nationales des Moulins