LE MOULIN & LE FOUR
 - On ne peut être à la fois au four et au moulin : on ne peut s'occuper sérieusement de plusieurs affaires à la fois.
 L’expression, attestée dès le XVIIe siècle, provient du droit féodal : lorsque les paysans ou les vassaux étaient tenus d'utiliser, pour moudre leur grain et cuire leur pain, le moulin et le four communs fournis par le suzerain, moyennant redevance (comme ils devaient utiliser son pressoir pour obtenir leur vin)
 - Au moulin et au four, chacun va son tour : cf précédent : les deux tâches devaient obligatoirement être exécutées l'une après l'autre.
 - Tout en un coup envoyer au four et au moulin 
 - A mal enfourner on fait les pains cornus : Un mauvais début entraîne un mauvais résultat
 - Un vieux four est plus aisé à chauffer qu'un neuf : Une femme mûre est plus facile à allumer qu'une jeune
 - En four chaud ne croît point d'herbe : un excès de passion peut être nuisible à la réussite
 - Le four appelle (qualifie, traite de, le moulin brûle " : se dit de quelqu'un qui, ayant un défaut, en fait reproche à qui en est exempt (à rapprocher de la parabole de la paille et de la poutre

  MOULIN & MEULES - BLE & FARINE
 - Deux meules ne peuvent moudre fin : les semblables agissent de même.
 - La meule de dessous moud aussi bien que celle de dessus : évoque le rapport entre supérieur et subalterne.
 - Qui entre dans un moulin, il convient de nécessité qu'il enfarine : une chose en entraîne une autre.
 - Qui fuit la meule fuit la farine : Fuir le travail c'est fuir le profit.
 - Qui premier vient au moulin, premier doit moudre 
 - Qui premier vient au molin, premier engrenne s'il n'est colin : Premier levé, premier chaussé.
 - Celuy qui a trop tardé au moulin, doit courir en chemin
 - Un moulin neuf moult bien des pierres 
 - Le moulin est bon, tandis que la meule se remue, et non tandis qu'elle ne bouge 
 - Qui hante le molin, s'enfarine à la fin 
 - Le meunier s'imagine que le blé croit uniquement pour faire aller son moulin (mise en cause de l'égocentrisme) Les Affinités électives-Goethe
 - La pierre de molin vaut mieux que le beau citrin 
 
  MOULIN & EAU
 - Apporter de l'eau au moulin de quelqu'un : fournir à autrui des arguments qui viennent confirmer ses dires
 - Chacun moulin trait (=tire) l'eau à lui : Prêcher pour sa chapelle.
 - Tout meunier tire l'eau à son moulin : même expression de l'intérêt personnel
 - Il faut toujours faire aller l'eau sur son moulin 
 - Le molin ne meult pas avec l'eau coulée en bas : on ne revient pas sur le passé.
 - Quand l'eau a passé sur la roue du moulin, jamais elle ne revient 
 - L'eaue fault au molin 
 
  MOULIN & VENT
 - Se battre contre des moulins à vent : se forger des chimères pour les combattre, se battre contre des fantômes (allusion à Don Quichotte).
 - Etre vêtu comme un moulin à vent : être vêtu de toile blanche ou grise, comme les voiles dont on garnit les moulins à vent.

  MOULIN & FEMMES
 - Aux moulins et aux femmes ( ou ''à la mariée''), il manque toujours quelque chose
 - Ce n'est pas avec une belle femme que l'on va au moulin 
 - La femme sans bijou est comme un moulin sans meule 
 - Quand jalousie entre en la teste d'une femme elle a un moulin entre les jambes 
 
  MOULIN & CANCANS
 - Pour en ouir de belles, au four et au molin se disent les nouvelles 
 - Qui veut ouir des nouvelles, au four et au molin on en dit de belles 
 - Sa langue luy va comme le cliquet d'un moulin 
 
  GENERALITES
 - Jeter son bonnet par-dessus les moulins :  Se reconnaître incapable de résoudre une difficulté. Donner sa langue au chat
 S'arrêter dans un récit, parce qu'on n'en connaît pas la suite. Agir librement sans se soucier de l'opinion, braver la bienséance
 - Entrer quelque part comme dans un moulin: Entrer quelque part comme on veut.
 - Mieux vaut aller au moulin qu'au médecin : [Grammaticalement incorrect, mais...], il vaut mieux acheter du pain que des remèdes.
 - Assez va au moulin qui son âne y envoie (ou sa poche) : pour exécuter certaines besognes, un subalterne suffit. ; ce qu'on fait faire, par d'autres que par soi, entraîne la même responsabilité.  
 - Qui ne peult à ung moulin, hay à l'autre : qui ne peut moudre à un moulin doit aller à l'autre 
 - Sous l'ombre d'un âne, entre chien au moulin : il faut se méfier, car... sous l'ombre d'un âne...
 - Laissez-le faire, il viendra à notre moulin : il viendra nous manger dans la main, il aura besoin de nous...
 - Moulin de çà, moulin de là, Si l'un ne meult, l'autre meuldra : ici ou ailleurs, si les moulins ne manquent pas, quelqu’un fera le travail à faire.
 - Il n'y a rien de plus hardi que la chemise d'un meunier parce qu’elle prend, tous les matins, un fripon au collier : la chemise, est, effet,  le premier vêtement que le meunier enfile par la tête...)
 - Chascun ira au molin avec son propre sac : à chacun selon ses capacités
 - Chascun n'a pas son molin net: il n'est pas donné à tout un chacun de gérer sa vie correctement   
 - Qui mieulx ayme aultruy que soy, au moulin meurt de soif 
 - Prodigue et grand beuveur de vin n'a du sien ni four ni moulin
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 MISCELLANEES1- [DOMAINE PATRIMONIAL]
 - LINGUISTIQUE
 lexicologie : Toponymie locale  lexicologie : Toponymie régionale
 lexicologie : Termes, locutions et expressions médiévales
 lexicologie : vocabulaire
 lexicologie : proverbes et expressions lexicologie : patois briard : vocabulaire
 lexicologie : patois briard : expressions
 Stylistique et poésie

 MISCELLANEES1- [suite]
 - TRADITION LOCALE : la Fête de la Rosière
 - LES MOULINS : le patrimoine molinaire
 - LE COUT DE LA VIE : les valeurs des monnaies
MISCELLANEES 2- SPECIALITES REGIONALES 
                                                                
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