Bienvenue à FONTAINE-FOURCHES
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La vigne appartient à la famille botanique des Vitacées (ou Ampélidacées).
La famille quicomprend 700 espèces, principalement des lianes, est répartie en une dizaine de genres dont vitis.
Le genre Vitis est composé d’une soixantaine d’espèces généralement situées dans l’hémisphère nord. Une moitié environ de ces espèces est originaire du continent américain, l’autre moitié étant asiatique. Seule l’espèce Vitis vinifera L., d’intérêt agronomique majeur, est originaire du continent européen et de l’Asie occidentale.
Le genre Vitis comprend lui-même 2 sous-genres :
- Muscadinia, comprend à son tour 3 espèces, dont vitis rotundifolia.
- Euvitis, comprend 36 ou 37 espèces (selon le mode de classification, européen ou américain), dont vitis vinifera.
Vitis vinifera, originaire de Transcaucasie (l'actuelle Géorgie), aurait, selon certains botanistes, des ancêtres sauvages autres que vitis silvestris ; pour d'autres, vitis vinifera n'est que sa forme cultivée.
C'est, en tout cas, la seule vigne autochtone du continent européen ; c' est aussi la seule à produire le vin - les autres ne parvenant à donner qu'un jus à peine buvable.
Vitis vinifera comprend au moins 700 variétés (ou cépages) ; ses croisements, naturels ou artificiels (on les compte aujourd'hui par milliers), ont donné naissance à nos variétés de raisins tant de cuve que de table.
Dans la pratique culturale, la vigne est essentiellement multipliée par voie végétative: bouturage, provignage, marcottage, ou greffage. De tout temps, en effet, les viticulteurs ont cherché à créer de nouvelles variétés de vigne en croisant les variétés existantes pour obtenir des cépages présentant des propriétés et des caractères appréciés pour la production de vins de qualité, aidés dans leurs sélections par l'adaptation naturelle de la vigne aux sols locaux et aux conditions climatiques des terroirs.
L'étude de ces cépages, clones plus ou moins voisins les uns des autres, fait l'objet d'une science descriptive, l'ampélographie.
sources :
recensement de la vigne sauvage en France.
les populations sauvages et cultivées de vitis vinifera
Ils se pratiquent sur 2 individus de 2 variétés différentes.
- les croisement par pollinisation
Le mode naturel de reproduction longtemps utilisé pour réaliser différentes variétés (sélection variétale) fut le croisement par pollinisation : la fécondation naturelle des fleurs ayant pour finalité la production de fruits et de graines reproductrices.
- les croisement par hybridation
- le croisement inter-spécifique se réalise lorsque les parents sont d'une espèce différente : exemple Vitis vinifera et Vitis rotundifolia riparia. Il est à l'origine des porte-greffe résistants au phylloxéra.
- le croisement intra-spécifique (à l'intérieur d'une même sous-espèce) se réalise lorsque les parents sont tous deux de l'espèce vitis vinifera : le résultat est un métis (terme préféré à hybride, par l'INRA, pour qualifier ces nouvelles variétés) aux aptitudes culturales et oenologiques plus ou moins intéressantes.
Le produit obtenu n'est en aucun cas un organisme génétiquement modifié (OGM) puisque le processus de reproduction et d'hybridation demeure totalement naturel.
- les croisements intergénétiques
Ils se réalisent entre 2 individus de genres différents.
- le clonage
Les pieds de vigne sont reproduits en laboratoire à partir d'un seul pied-mère ; leur composante génétique est la même.
La crise du phylloxéra
Au
milieu du XIX,
la maladie de l’oïdium (de 1850 à 1856), puis surtout l'invasion du
phylloxéra* (amorcé dès 1861), le mildiou (1878) et le black rot (1885),dévastent le vignoble
français.
phylloxéra* : terme qui désigne, par métonymie, la maladie de la vigne causée par un puceron ( viteus vitifoliae ) qui provoque sur la vigne des galles foliaires et des nodosités racinaires, et à terme la mort du cep ; cet insecte radicicole ravageur térébrant inféodé à la vigne, fut vraisemblament importé des USA par des pépiniéristes qui cherchaient des plants résistants à l'oïdium.
Trois issues à ces fléaux furent conçues et expérimentées.
1- L'utilisation de variétés américaines comme producteurs directs
On privilégia 2 types de plants américains, producteurs directs, sauvages ou semi-sauvages
- les Muscadinia, type Vitis rotundifolia ou muscadinia à fruits noirs (avec pour variétés : Flowers , à fruit noir, luisant, petit ; à jus sucré, coloré, très bon - Richemond, à fruit noir, jus sucré, vineux, très aromatique, excellent, très précoce.). Mais ces variétés sont absolument réfractaires au bouturage.
- les Euvites, ou vignes à grappes : qui donnent 2 espèces de raisins :
A) les raisins à gros grains
-type vitis labrusca - habitat : Nouvelle-Angleterre, Caroline du Sud, chaine des Ailegbanis, excepté la valine du Mississipi.
B) les raisins à petits grains qui comptent une dizaine de variétés parmi lesquelles on a isolé :
- vitis aestivalis - habitat : les bois, les taillis, les fourrés de presque tous les Etats-Unis.
- vitis rupestris - habitat : le Missouri, 1' Arkansas, le Texas et le nouveau Mexique, dans les endroits pierreux ou rocailleux.
- vitis cordifolia :dont on distingue 3 types :
- a) type vitis cordifolia genuina
- b) type vitis cordifolia riparia
- c) type vitis cordifolia solonis
On s’aperçut, très progressivement, que l’on ne retrouvait pas, dans les vignes américaines, l’ensemble des qualités réunies dans les cépages européens par plus de deux mille ans de sélection attentive pour obtenir des vignes adaptées aux conditions de milieu, des ceps productifs, un vin agréable à boire et résistant à l’oxydation rapide ; un des plus gros problèmes posés par ces vignes du Nouveau Monde fut, en effet, le goût «foxé»* de beaucoup d’entre elles.
terme employé en œnologie en parlant du raisin de certaines vignes américaines qui ont un goût musqué, soit cassis, soit framboise.
Parfois apprécié, c'est un défaut dès que cette odeur flagrante, assimilée à l'urine de renard, est perçue : elle indique alors une mauvaise vinification, ou, pour les Champagne, un vin trop vieux. On dit aussi que le vin renarde. De l’anglais fox, « renard » .
2- La recherche d’hybrides inter-spécifiques ou "hybrides producteurs directs" (HPD)
On espérait trouver des plants qui cumuleraient la résistance au phylloxera observée chez certaines vignes américaines avec les qualités organoleptiques, soit des vignes européennes, soit des américaines les plus convenables.
1ère
période (1877-1881)
Sur la dizaine de plants de vignes sauvages sélectionnés en dernier ressort, 4 cépages seulement, soit directement, par des sujets pris dans les bois, soit indirectetnent, par des semis faits depuis deux siècles, ont été introduits dans la grande culture :
1- Vitis rotundifolia ou muscadinia ; (avec pour variétés dérivées Flowers, Thomas, Richemond) ; toutes ces variétés se sont révélées absolument réfractaires au bouturage.
2- Vitis labrusca (avec pour variétés dérivées Concord, très foxée, et Isabelle encore plus foxée et, en outre, sensible au phylloxera).
3- Vitis aestivalis (avec pour variétés dérivées Black-july, Cunningham, Herbemont, Jacquez, Norton’s Virginia)
C'était le plant qui avait le plus d'analogie avec les Vignes européennes : résistant à l’insecte, comprenant de nombreuses variétés au bouquet souvent délicat et non foxé et de qualité appréciable. Mais les boutures reprenaient difficilement et les plants jaunissaient dans certains sols.
4 - Vitis cordifolia (avec, pour variétés dérivées par hybridation avec des Riparia, des Rupestris et des labrusca : Clinton, Noah, Othello, Taylor, Vitis Solonis…) Ce cépage tire son nom de sa feuille en forme de cœur. Sa reprise était difficile car il s'avérait réfractaire à la reprise en bouture . Il résistait à la chlorose mais son goût était trop foxé.
Dans un second temps (1881-1887), on s’intéressa surtout à la vigueur des plants et à leur compatibilité avec la vigne européenne.
Les hybrideurs, professionnels ou amateurs, nombreux, réalisèrent tous les croisements possibles et imaginables dans l’espoir de fabriquer, des cultivars nouveaux et intéressants.
La première guerre mondiale et le manque de main d’œuvre, favorisèrent l'essor de la recherche en hybrides, encouragé aussi par des pépiniéristes et des fonctionnaires locaux. Les hydrides obtenus furent fertiles ; souvent, on les multiplia par voie sexuée puis on sema les graines obtenues ce qui accroissait encore la variabilité génétique et les possibilités de sélection.
Les "hybrides producteurs directs" donnaient du bon raisin, sans besoin de traitement chimique sur la partie aérienne (sorte de vignes écologiques avant l’heure ) mais la qualité des vins résultants était médiocre: tel l’exemple du Noa résultat du croisement de deux plants américains (Vitis riparia x Vitis labrusca) ; très productif, il donne un vin chargé en alcool et au goût très foxé.
Décevants quant à leurs propriétés, les hybrides furent cependant favorisés par des agriculteurs, adeptes de la polyculture, qui privilégiaient la facilité d’entretien à la qualité de vins destinés à la consommation familiale et à la vente locale ; puis, compte tenu de l'augmentation des volumes, qui furent souvent coupés avec des vins d’Algérie ou d'autres pays de la Communauté européenne, pour leurs qualités complémentaires et leur prix très bas.
En 1900 (fin de la crise phylloxéra), on compte moins de 3% d’hybrides.
De 1900 à 1920, l'extension des hybrides est corellée avec les grandes années de mildiou.
En 1929, ils représentent 14,5% du vignoble français.
En 1958, 30% du vignoble français était constitué d'hybrides interspécifiques créés en France qui présentaient une bonne résistance à l'oïdium et au mildiou tout en produisant un vin de table de qualité acceptable pour certaines d'entre elles
.La création des AOC en 1935 et l'instauration du système de classement des variétés en 1955 ont très fortement fait reculer les surfaces cultivées en variétés hybrides (de 400 000 ha en 1958 à moins de 10 000 ha actuellement)
.Une vingtaine seulement de ces variétés hybrides sont encore classées autorisées (abattement de 30 % sur les droits de plantation) et une seule est classée recommandée (le Baco Blanc, pour la fabrication d'Armagnac).
Six d'entre elles ont fait nommément l'objet de l'interdiction de 1935.
3- La recherche de porte-greffe : le greffage des vignes françaises sur pieds américains
A partir du moment où l’on réalisa que le greffage sur des pieds américains résistants était la seule bonne solution pour sauver le vignoble européen, c’est-à-dire, après 1881, il apparut alors que deux plants surclassaient tous les autres* comme porte-greffe :
ils poussaient en Amérique à l'état sauvage, étaient inutilisables comme producteurs directs et leurs raisins, minuscules n'étaient pas consommables ; Ils cumulaient vigueur, résistance à l’insecte, reprise de bouture et compatibilité avec les greffons en terme de précocité. A savoir :
Vitis rupestris ; c'est le cépage porte-greffe des terrains secs, caillouteux et marneux.
Vitis cordifolia riparia : 2 variétés sauvages de cette espèce occupent une place importante dans la reconstitution du vignoble français : Riparia Gloire de Montpellier (RGM) et Riparia Grand Glabre ; cépages par excellence pour les terrrains à sous-sol bien drainé, ils furent plantés massivement, en Languedoc principalement.
* autres espèces de vignes génitrices de porte-greffes : Vitis berlandieri (cépage porte-greffe des terrains calcaires) , Vitis candicans, Vitis labrusca.
sources documentaires : Américanistes du Languedoc
Retour - Le Vignoble 1 : la vigne
A consulter : 2 : le vignoble francilien - histoire & actualité
3 : les cépages
Le noah - [spécialités régionales viticoles]
La
BASSÉE
: Economie
Son étude s'appelle l'ampélographie (du grec ampelos = vigne)
Le
Vignoble 1
: la
vigne
2 : le vignoble francilien - histoire & actualité
3 : les cépages
dont le noah - [spécialités régionales viticoles]
La
vigne2 : le vignoble francilien - histoire & actualité
3 : les cépages
dont le noah - [spécialités régionales viticoles]
Son étude s'appelle l'ampélographie (du grec ampelos = vigne)
▼
Classification botanique
* Un viticulteur cultive la vigne afin de produire du raisin ; un vigneron transforme son raisin en vin.
Concernant la vigne, le site internet <vitis.free.fr> est la source documentaire incontournable
Classification botanique
Règne : Plantae Sous-Règne : Tracheobionta Division : Magnoliophyta Classe : Magnoliopsyda Sous-Classe : Rosidae |
Ordre : Rhamnales Famille : Vitacées Genre : Vitis Sous-Genre : Euvitis Espèce : vinifera |
* Un viticulteur cultive la vigne afin de produire du raisin ; un vigneron transforme son raisin en vin.
Concernant la vigne, le site internet <vitis.free.fr> est la source documentaire incontournable
La vigne appartient à la famille botanique des Vitacées (ou Ampélidacées).
La famille quicomprend 700 espèces, principalement des lianes, est répartie en une dizaine de genres dont vitis.
Le genre Vitis est composé d’une soixantaine d’espèces généralement situées dans l’hémisphère nord. Une moitié environ de ces espèces est originaire du continent américain, l’autre moitié étant asiatique. Seule l’espèce Vitis vinifera L., d’intérêt agronomique majeur, est originaire du continent européen et de l’Asie occidentale.
Le genre Vitis comprend lui-même 2 sous-genres :
- Muscadinia, comprend à son tour 3 espèces, dont vitis rotundifolia.
- Euvitis, comprend 36 ou 37 espèces (selon le mode de classification, européen ou américain), dont vitis vinifera.
Vitis vinifera, originaire de Transcaucasie (l'actuelle Géorgie), aurait, selon certains botanistes, des ancêtres sauvages autres que vitis silvestris ; pour d'autres, vitis vinifera n'est que sa forme cultivée.
C'est, en tout cas, la seule vigne autochtone du continent européen ; c' est aussi la seule à produire le vin - les autres ne parvenant à donner qu'un jus à peine buvable.
Vitis vinifera comprend au moins 700 variétés (ou cépages) ; ses croisements, naturels ou artificiels (on les compte aujourd'hui par milliers), ont donné naissance à nos variétés de raisins tant de cuve que de table.
Dans la pratique culturale, la vigne est essentiellement multipliée par voie végétative: bouturage, provignage, marcottage, ou greffage. De tout temps, en effet, les viticulteurs ont cherché à créer de nouvelles variétés de vigne en croisant les variétés existantes pour obtenir des cépages présentant des propriétés et des caractères appréciés pour la production de vins de qualité, aidés dans leurs sélections par l'adaptation naturelle de la vigne aux sols locaux et aux conditions climatiques des terroirs.
L'étude de ces cépages, clones plus ou moins voisins les uns des autres, fait l'objet d'une science descriptive, l'ampélographie.
sources :
recensement de la vigne sauvage en France.
les populations sauvages et cultivées de vitis vinifera
Les modes de sélection :
croisements et clonage
- les croisements Ils se pratiquent sur 2 individus de 2 variétés différentes.
- les croisement par pollinisation
Le mode naturel de reproduction longtemps utilisé pour réaliser différentes variétés (sélection variétale) fut le croisement par pollinisation : la fécondation naturelle des fleurs ayant pour finalité la production de fruits et de graines reproductrices.
- les croisement par hybridation
- le croisement inter-spécifique se réalise lorsque les parents sont d'une espèce différente : exemple Vitis vinifera et Vitis rotundifolia riparia. Il est à l'origine des porte-greffe résistants au phylloxéra.
- le croisement intra-spécifique (à l'intérieur d'une même sous-espèce) se réalise lorsque les parents sont tous deux de l'espèce vitis vinifera : le résultat est un métis (terme préféré à hybride, par l'INRA, pour qualifier ces nouvelles variétés) aux aptitudes culturales et oenologiques plus ou moins intéressantes.
Le produit obtenu n'est en aucun cas un organisme génétiquement modifié (OGM) puisque le processus de reproduction et d'hybridation demeure totalement naturel.
- les croisements intergénétiques
Ils se réalisent entre 2 individus de genres différents.
- le clonage
Les pieds de vigne sont reproduits en laboratoire à partir d'un seul pied-mère ; leur composante génétique est la même.
La crise du phylloxéra
phylloxéra* : terme qui désigne, par métonymie, la maladie de la vigne causée par un puceron ( viteus vitifoliae ) qui provoque sur la vigne des galles foliaires et des nodosités racinaires, et à terme la mort du cep ; cet insecte radicicole ravageur térébrant inféodé à la vigne, fut vraisemblament importé des USA par des pépiniéristes qui cherchaient des plants résistants à l'oïdium.
Trois issues à ces fléaux furent conçues et expérimentées.
1- L'utilisation de variétés américaines comme producteurs directs
On privilégia 2 types de plants américains, producteurs directs, sauvages ou semi-sauvages
- les Muscadinia, type Vitis rotundifolia ou muscadinia à fruits noirs (avec pour variétés : Flowers , à fruit noir, luisant, petit ; à jus sucré, coloré, très bon - Richemond, à fruit noir, jus sucré, vineux, très aromatique, excellent, très précoce.). Mais ces variétés sont absolument réfractaires au bouturage.
- les Euvites, ou vignes à grappes : qui donnent 2 espèces de raisins :
A) les raisins à gros grains
-type vitis labrusca - habitat : Nouvelle-Angleterre, Caroline du Sud, chaine des Ailegbanis, excepté la valine du Mississipi.
B) les raisins à petits grains qui comptent une dizaine de variétés parmi lesquelles on a isolé :
- vitis aestivalis - habitat : les bois, les taillis, les fourrés de presque tous les Etats-Unis.
- vitis rupestris - habitat : le Missouri, 1' Arkansas, le Texas et le nouveau Mexique, dans les endroits pierreux ou rocailleux.
- vitis cordifolia :dont on distingue 3 types :
- a) type vitis cordifolia genuina
- b) type vitis cordifolia riparia
- c) type vitis cordifolia solonis
On s’aperçut, très progressivement, que l’on ne retrouvait pas, dans les vignes américaines, l’ensemble des qualités réunies dans les cépages européens par plus de deux mille ans de sélection attentive pour obtenir des vignes adaptées aux conditions de milieu, des ceps productifs, un vin agréable à boire et résistant à l’oxydation rapide ; un des plus gros problèmes posés par ces vignes du Nouveau Monde fut, en effet, le goût «foxé»* de beaucoup d’entre elles.
terme employé en œnologie en parlant du raisin de certaines vignes américaines qui ont un goût musqué, soit cassis, soit framboise.
Parfois apprécié, c'est un défaut dès que cette odeur flagrante, assimilée à l'urine de renard, est perçue : elle indique alors une mauvaise vinification, ou, pour les Champagne, un vin trop vieux. On dit aussi que le vin renarde. De l’anglais fox, « renard » .
2- La recherche d’hybrides inter-spécifiques ou "hybrides producteurs directs" (HPD)
On espérait trouver des plants qui cumuleraient la résistance au phylloxera observée chez certaines vignes américaines avec les qualités organoleptiques, soit des vignes européennes, soit des américaines les plus convenables.
Sur la dizaine de plants de vignes sauvages sélectionnés en dernier ressort, 4 cépages seulement, soit directement, par des sujets pris dans les bois, soit indirectetnent, par des semis faits depuis deux siècles, ont été introduits dans la grande culture :
1- Vitis rotundifolia ou muscadinia ; (avec pour variétés dérivées Flowers, Thomas, Richemond) ; toutes ces variétés se sont révélées absolument réfractaires au bouturage.
2- Vitis labrusca (avec pour variétés dérivées Concord, très foxée, et Isabelle encore plus foxée et, en outre, sensible au phylloxera).
3- Vitis aestivalis (avec pour variétés dérivées Black-july, Cunningham, Herbemont,
C'était le plant qui avait le plus d'analogie avec les Vignes européennes : résistant à l’insecte, comprenant de nombreuses variétés au bouquet souvent délicat et non foxé et de qualité appréciable. Mais les boutures reprenaient difficilement et les plants jaunissaient dans certains sols.
4 - Vitis cordifolia (avec, pour variétés dérivées par hybridation avec des Riparia, des Rupestris et des labrusca : Clinton, Noah, Othello, Taylor, Vitis Solonis…) Ce cépage tire son nom de sa feuille en forme de cœur. Sa reprise était difficile car il s'avérait réfractaire à la reprise en bouture . Il résistait à la chlorose mais son goût était trop foxé.
Dans un second temps (1881-1887), on s’intéressa surtout à la vigueur des plants et à leur compatibilité avec la vigne européenne.
Les hybrideurs, professionnels ou amateurs, nombreux, réalisèrent tous les croisements possibles et imaginables dans l’espoir de fabriquer, des cultivars nouveaux et intéressants.
La première guerre mondiale et le manque de main d’œuvre, favorisèrent l'essor de la recherche en hybrides, encouragé aussi par des pépiniéristes et des fonctionnaires locaux. Les hydrides obtenus furent fertiles ; souvent, on les multiplia par voie sexuée puis on sema les graines obtenues ce qui accroissait encore la variabilité génétique et les possibilités de sélection.
Les "hybrides producteurs directs" donnaient du bon raisin, sans besoin de traitement chimique sur la partie aérienne (sorte de vignes écologiques avant l’heure ) mais la qualité des vins résultants était médiocre: tel l’exemple du Noa résultat du croisement de deux plants américains (Vitis riparia x Vitis labrusca) ; très productif, il donne un vin chargé en alcool et au goût très foxé.
Décevants quant à leurs propriétés, les hybrides furent cependant favorisés par des agriculteurs, adeptes de la polyculture, qui privilégiaient la facilité d’entretien à la qualité de vins destinés à la consommation familiale et à la vente locale ; puis, compte tenu de l'augmentation des volumes, qui furent souvent coupés avec des vins d’Algérie ou d'autres pays de la Communauté européenne, pour leurs qualités complémentaires et leur prix très bas.
En 1900 (fin de la crise phylloxéra), on compte moins de 3% d’hybrides.
De 1900 à 1920, l'extension des hybrides est corellée avec les grandes années de mildiou.
En 1929, ils représentent 14,5% du vignoble français.
En 1958, 30% du vignoble français était constitué d'hybrides interspécifiques créés en France qui présentaient une bonne résistance à l'oïdium et au mildiou tout en produisant un vin de table de qualité acceptable pour certaines d'entre elles
.La création des AOC en 1935 et l'instauration du système de classement des variétés en 1955 ont très fortement fait reculer les surfaces cultivées en variétés hybrides (de 400 000 ha en 1958 à moins de 10 000 ha actuellement)
.Une vingtaine seulement de ces variétés hybrides sont encore classées autorisées (abattement de 30 % sur les droits de plantation) et une seule est classée recommandée (le Baco Blanc, pour la fabrication d'Armagnac).
Six d'entre elles ont fait nommément l'objet de l'interdiction de 1935.
3- La recherche de porte-greffe : le greffage des vignes françaises sur pieds américains
A partir du moment où l’on réalisa que le greffage sur des pieds américains résistants était la seule bonne solution pour sauver le vignoble européen, c’est-à-dire, après 1881, il apparut alors que deux plants surclassaient tous les autres* comme porte-greffe :
ils poussaient en Amérique à l'état sauvage, étaient inutilisables comme producteurs directs et leurs raisins, minuscules n'étaient pas consommables ; Ils cumulaient vigueur, résistance à l’insecte, reprise de bouture et compatibilité avec les greffons en terme de précocité. A savoir :
Vitis rupestris ; c'est le cépage porte-greffe des terrains secs, caillouteux et marneux.
Vitis cordifolia riparia : 2 variétés sauvages de cette espèce occupent une place importante dans la reconstitution du vignoble français : Riparia Gloire de Montpellier (RGM) et Riparia Grand Glabre ; cépages par excellence pour les terrrains à sous-sol bien drainé, ils furent plantés massivement, en Languedoc principalement.
* autres espèces de vignes génitrices de porte-greffes : Vitis berlandieri (cépage porte-greffe des terrains calcaires) , Vitis candicans, Vitis labrusca.
sources documentaires : Américanistes du Languedoc
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MELANGES / MISCELLANEES
- LE COUT DE LA VIE : les valeurs des monnaies
- TRADITIONS LOCALES : La Fête de la Rosière
- SPECIALITES REGIONALES :- horticoles : la rose de Provins
- gastronomiques : la moutarde de Meaux/Pommery, les niflettes, les fromages de Brie, la soupe champenoise
- Sucreries : Les sucres d’orge des religieuses de Moret - Les bonbons au coquelicot
- viticoles : le vignoble francilien - le raisin Noah (ou Noa) ou "framboisie"
- LINGUISTIQUE - TOPONYMIE : - Les moulins sur l'Orvin et le ruisseau de Charriot
- Polémique : l'Yonne coule à Paris et Montereau-Fault-Yonne devrait s'appeler Montereau-Fault-Seine
- LEXICOLOGIE : - Vocabulaire
- Le Patois briard - vocabulaire
- Le Patois briard - expressions
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- viticoles : le vignoble francilien - le raisin Noah (ou Noa) ou "framboisie"
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