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2 : le vignoble francilien - histoire & actualité
3 : les cépages
Le noah - [spécialités régionales viticoles]
[reproduction intégrale de la page publiée sur le site < http://jeanneret01.chez-alice.fr/ >]
C'est pourquoi on oublie quelquefois que le département est également une terre de vins. Il y a bien entendu le cidre briard et le Champagne pour lequel je consacrerai plus tard une page spéciale. Mais, tout comme le reste de l'Ile de France, la Seine-et-Marne a été producteur de vins rouges et de vins blancs. A la fin du dix-neuvième siècle, la vigne a disparu, victime du phylloxéra. La toponymie actuelle montre l'existence de ce passé : près de Lagny sur Marne, existe une commune dénommée "Saint Thibault des Vignes" ; la "rue du vignoble" à Bussy Saint Georges est située sur l'emplacement d'anciennes vignes. On pourrait ainsi multiplier les exemples montrant qu'autrefois la Seine-et-Marne était intégrée au vignoble francilien.
On a du mal à l'imaginer aujourd'hui, mais la région parisienne a bel et bien été le plus grand vignoble de France. Au dix-huitième siècle, il était fort de 42.000 hectares. On peut se souvenir que Chaillot, aujourd'hui intégré à Paris, était au Moyen Age, un village de vignerons, et que Montmartre, avant d'abriter les artistes, hébergeait la plus ancienne vigne parisienne. Mais, se rappelle-t-on que certains de ces vins étaient réputés et s'exportaient ? Que la vigne francilienne existait depuis l'époque gallo-romaine ?
Ce vignoble plus que millénaire s'est éteint à l'aube du vingtième siècle, victime du phylloxéra et de la concurrence des vins du Sud. La qualité n'était d'ailleurs plus au rendez-vous, la quantité suffisant à abreuver les guinguettes et tavernes de Paris et des environs.
Mais aujourd'hui, le vignoble francilien revit. Cette renaissance a commencé à Suresnes, en 1965. Depuis, on a recensé une centaine de vignes en Ile de France. Certaines sont déjà célèbres comme celle de Montmartre et ses célèbres vendanges qui donnent le "Clos Montmartre". Ces vignes sont différentes de par leur gestion (municipale, associative ou privée), de leur superficie, et bien sûr de leur qualité. 26 confréries sont attachées à ces vignobles. 30 cépages différents sont représentés dont le Chardonnay (23%) et le Pinot noir (18%). Afin de coordonner, d'aider et de conseiller les exploitants, l'Association des Vignerons Franciliens Réunis (VFR) a été constituée. Elle a notamment pour tâche d'établir une charte de qualité qui permettra d'obtenir un label équivalent à une dénomination "vin de pays".
Le vignoble Seine-et-Marnais
Dans notre département, l'évolution a été identique. Les vignes étaient pluri-centenaires, certaines exploitées dès l'époque mérovingienne (et peut-être même avant) et ont disparu au début du vingtième siècle.
Le vignoble de Combs-La-Ville s'étendait sur 20 hectares, celui de Thorigny sur Marne sur 70. Ces vignobles étaient-ils réputés ?
La popularité de leurs vins n'est en tout cas pas parvenue jusqu'à nous.
Mais qui dit vigne ne dit pas forcément vin. La commune de Thomery en est l'exemple parfait puisque c'est au raisin de table "Chasselas" qu'elle doit sa renommée. C'est François 1er qui a planté la première vigne de Thomery. En 1730, François Charmeux construit des murs à chasselas qui se multiplient rapidement (plus de 400 km). C'est l'importation de fruits exotiques, qui dans la première moitié du vingtième siècle, donnera un coup de frein à cette production qui disparaitra par la suite.
Le début du vingtième siècle voit la disparition du vignoble Seine-et-Marnais. Cela n'est bien entendu pas sans causer quelques problèmes socio-économiques. Les terres des anciennes vignes sont recyclées : à Thorigny, comme dans d'autres communes, elles laissent place à des vergers ; à Saint-Thibault, la pomme faro se substitue à la vigne. Mais, il était dit que ce passé millénaire ne disparaitrait pas éternellement : en se penchant sur leur histoire, des communes ont, à la fin du vingtième siècle, fait renaitre des vignobles.
L'exemple du vignoble de Thorigny sur Marne :
Tout comme les
communes de Pomponne et de Dampmart, Thorigny sur Marne est située au
coeur de la vallée de la Marne.
Qui
connait ces agglomérations remarque qu'elles naissent près de la Marne,
s'élèvent et finissent sur les hauteurs. Avec les coteaux qu'il
engendre, ce paysage est propice à l'essor d'un vignoble.
A Thorigny
sur Marne, l'activité viticole est alors apparue très tôt : à l'époque
mérovingienne, la vigne était déjà cultivée. Sur le blason de la ville,
les pampres sont là pour témoigner de l'importance que cette production
a eu sur l'économie thorignienne. A l'époque de la Révolution, Thorigny
était forte de 119 vignerons et de 70 hectares de vignes. Le vin était
acheminé par des attelages de chevaux vers les caves "Mercier". La
commune vivait alors à l'heure du vignoble et la "Saint-Vincent"
donnait lieu à de nombreuses réjouissances.
Puis
vint le phylloxéra, sorte de puceron qui, suçant la sève de la vigne
l'a fait périr. Thorigny dut donc s'adapter à ce changement au début du
vingtième siècle. La vigne fut remplacée par des vergers, rue Gambetta,
au dessus des écoles. Des carrières furent également creusées dans
l'ancien vignoble, ce qui permit la construction de nouvelles maisons
thorigniennes.
Le
21 mai 1989, sur l'initiative du comité du bicentenaire, avec l'appui
du maire, Mr Bouvelle, la municipalité décide de planter 119 pieds de
vigne champenoises afin de rendre hommage au passé. Depuis, des
scolaires dirigés par une équipe de bénévoles accomplissent les
différents travaux tout au long de l'année. Les vendanges ont lieu fin
septembre, début octobre. L'argent de la vente des bouteilles sert à
l'entretien de la vigne et à récompenser les scolaires par un voyage.
En replantant des
vignes, Thorigny sur Marne a donc su renouer avec son passé et a mis
ainsi en valeur un pan de son patrimoine.
.
Les
vignes du département aujourd'hui:
seize vignes sont
actuellement répertoriées en Seine-et-Marne (données révisées au
19/08/2008) :
- vignes
des Coteaux Briards à Coulommiers
- vignoble
du coteau de Thorigny
- vignoble
de Ville-Saint-Jacques
- vigne
de Liverdy
- vigne
de Provins
- vigne
de Montarlot
- Vigne
de Livry sur Seine
- vigne
de Saint-Pierre-Lès-Nemours
- vigne
de Thomery
- vigne
de Villeneuve le Comte
- vigne
Gauquelin à Chalifert
- Clos
des Malterres et Clos Saint Martin à Montmachoux
- Cuvée
des Copains à Savigny le Temple
- les Coteaux de la
Brosse à Bussy-Saint-Georges
- le Bois Brillant à
Guérard
- Domaine du petit chêne à
Combs la Ville
Le cercle des communes
Seine-et-Marnaises désirant renouer avec leur
passé viticole n'est pas fermé. Il a des projets pour replanter des
vignes à
Coupvray et Melz-sur-Seine.
La vigne renaît à
Bussy-Saint-Georges. On pensait que le phylloxéra avait totalement eu
raison
d'elle à la fin du dix-neuvième siècle, mais c'était sans compter sans
le
dynamisme de la ville nouvelle et de l'association des Coteaux de la
Brosse
(par ailleurs organisatrice des fêtes buxangeorgiennes en l'honneur de
Bacchus
: nuit du Beaujolais, fête de la Saint-Vincent).
2000 plants ont été ainsi
plantés en avril 2004, un tiers de pinot noir et deux-tiers de
chardonnay.
Vous
pouvez joindre l'association par mail : coteaux.delabrosse@laposte.net
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