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 La BASSÉE : ÉCONOMIE
Le Vignoble 1 : la vigne
                   
   2 : le vignoble francilien - histoire & actualité
                       
3 : les cépages
                           
dont le noah - [spécialités régionales viticoles]
 
La vigne & les cépages

 - Les cépages (ou cultivars)
 - Le Noa
- ou Noah (ou framboisie)
 - Le décret de 1935 interdisant à la production, à la commercialisation et à la culture six cépages hybrides producteurs directs
 - Le méthanol
(méthylène ou “alcool de bois”) et l'alcool à brûler
 
Les cépages
(ou cultivars)

 
  Produit de l'activité humaine, le cépage, ne rentre pas dans les classifications botaniques.
   "En viticulture*, ce que l'on appelle communément « cépage » (un plant de vigne particulier, considéré dans sa spécificité,          ou une variété de vigne, conduisant à un vin déterminé), correspond à la définition du cultivar." [Wikipedia]
                  * Un viticulteur cultive la vigne afin de produire du raisin ; un vigneron transforme son raisin en vin
. 
 « Cultivar » est un nom masculin apparu dans la langue française au XXe siècle, mot composé de cultivé et de variété, qui est la contraction du terme anglais cultivated variety (variété cultivée).
  "Un cultivar est une variété de plante (arbres compris) obtenue en culture, généralement par sélection, pour ses caractéristiques « réputées uniques »
  À la différence d'une variété botanique, les caractéristiques uniques d'un cultivar ne sont généralement pas transmissibles d'une génération à l'autre par la semence. Elles le sont donc soit par reproduction végétative (clonage), soit par des cultures de lignées pures, soit par autofertilisation, ce qui les rend souvent plus vulnérables aux maladies "
[Wikipedia]  

                 liens :   nomenclature des cépages : < vitis.free.fr >              les cépages : synonymes :< lescepages.free.fr >
 
NB Le site <Societé Pomologique du Berry>, dont les données consultables étaient riches d'informations, semblait fiable jusquà ce qu'en 2013, Google émette à son sujet une mise en garde pour le qualifier de site "malveillant"

             Le Noa (ou Noah) [allusion à Noé, nom du père mythique de la vigne] ou Framboisie

  La vigne qui le supporte appartient à la famille de l'Elvira.  
 Le plant
est issu d'un semis de pépins de "taylor" (hybride naturel, croisement des cépages nord-américains Vitis Labrusca et Riparia), effectué en 1869 par Otto Wasserzicher à Nauvoo (Illinois).
   Ce cépage blanc fait partie d'une liste de variétés hybrides introduites, en même temps que de nouveaux porte-greffes, pour lutter contre le phylloxéra (viteus vitifoliae), puceron ravageur térébrant, auquel il résiste parfaitement ; il résiste aussi au mildiou et n'a pas besoin de traitement phytosanitaire, d'être "sulfaté"donc.  
On a loué, à l'époque, [...] "son développement et sa fructification étonnantes, son très haut degré alcoolique (15-16°). Il était en plus facile à cultiver, pas besoin de le greffer, il débourrait tard évitant ainsi le gel et, en plus, il était très productif. Dico du Vin   Il demande un sol profond, riche, frais, bien perméable. Il reprend très facilement de bouture et manifeste d'excellentes qualités comme porte-greffe.
  
Il a beaucoup servi de géniteur à des hybrideurs célèbres, dont Baco, Bertille-Seyve, Castel, Gaillard et Seibel ; l'hybridation la plus connue est le baco blanc ou 22A baco (folle blanche par le noah). 
  On le rencontrait, souvent, dans le nord du Val de Loire, et il était très présent à FONTAINE-FOURCHES.
  Il développe un goût dit "foxé" (arôme de framboises très mûres virant au musc - décrié par les oenophiles) très sucré et rafraîchissant et un parfum impressionnant et déroutant : au premier abord il est doux et fruité, puis il libère son acidité.
 On peut l
'apprécier, comme raisin de table, malgré la peau très épaisse de ses baies ; mais on peut aussi recracher cette peau  pour savourer, en la gobant, la pulpe molle et visqueuse de chaque baie, sans se maculer les doigts avec le jus.  


 bourgeonnement du Noah
   
feuille de Noah
 
         grappes de Noah
   
       une grappe de Noah
Photographies prises au Conservatoire des cépages installé à Tranzault (Indre). Pour plus d'infos, cliquez ici 
Description :
- souche vigoureuse
- maturité précoce

- port étalé : sarments longs, grélés ; mérithalles (intervalle qui existe entre deux noeuds) allongés, finement strîés ; feuilles adultes grandes, entières, rarement trilobées, vert foncé, glabres et lustrées en-dessus, couvertes d'un duvet blanc en-dessous.
- grappe grosse : grains un peu au-dessous de la moyenne, ronds, serrés, vert clair, à pulpe molle se détachant en bloc de la pellicule. légèrement foxés ; son gros défaut est de s'égrener à maturité.
 Aptitudes de production : il débourre tard ce qui ne l'empêche pas de craindre quelquefois les gelées de printemps et dans ce cas, ses repousses se mettent très facilement à fruits. Vigoureux, son port est retombant, sa production est régulière.
 
Type de vin & Arômes : Il donne, en grande quantité, un vin blanc excellent, très alcoolique ; on l'a utilisé, parfois, pour produire des vins mousseux.
Distillé, il donne une eau de vie très parfumée rappelant un peu celle issue de framboise.

sources : Wikipedia  
           Le décret du 15 janvier 1935
                    les cépages interdits

 Le noah fut interdit, à la production, à la commercialisation et à la culture par le décret du 15 janvier 1935, publié le 18ainsi que cinq autres cépages, tous hybrides producteurs directs* : le clinton, l'herbemont, l'isabelle, le jacquez et l'othello.
La détention de ces 
cépages restait permise s'ils avaient été plantés avant l'adoption de la loi.
 * les hybrides producteurs directs (HPD) [wikipedia]
 NB : Cette obligation d’arrachage sous peine de sévères poursuites fut une des premières mesures agricoles édictée par l’occupant nazi en Alsace dès 1940.
 Le noa développait, après fermentation, du méthanol * ou alcool méthylique, un éther psychotrope très nocif pour l’orga- nisme et susceptible d'entraîner des complications neurologiques ; dans certaines contrées on disait que ce vin rendait fou et aveugle. "On lui imputait la responsabilité de l’alcoolisme paysan". Sa teneur en méthanol n'était pas beaucoup plus forte "que dans ceux issus des cépages autorisés. Le noah ne fut-il pas d’ailleurs surnommé vin de trois, car l’on prétendait qu’il fallait deux personnes pour soutenir le buveur impénitent. Mais derrière tant de bonnes raisons, ne se cachait-il pas une arrière pensée économique : faire de la place aux vins du midi et surtout aux flots incessant de ces vins d’Algérie qui se déversaient alors dans la métropole pour couper bien des vins locaux." Dico du Vin
 Tous les plants de vignes de noah ont été arrachés en 1960 (cette opération fut aussi un moyen, non avoué, de recenser les parcelles viticoles au registre du cadastre, dans le but, à plus ou moins long terme, de contrôler la production de vin).
Aujourd'hui, le noa a pratiquement disparu du vignoble mais on le trouve encore établi en treilles, chez des particuliers.
 Néanmoins, "son décret d’interdiction a été abrogé en 2003. Alors que les vignes à base d’hybrides américains couvraient 20 500 ha en 1958, il n’en reste que 1500 ha aujourd’hui, essentiellement localisés dans l’Ardèche, les Cévennes et la Vendée. Sans doute subsiste-il encore un peu partout quelques plants de noah pour donner du degré aux vins paysans à titre évidemment de consommation familiale ou bien faut-il s’attendre à un prochain retour en grâce de ce cépage maudit ?  
Dico du Vin
La réglementation européenne, pour la production et la commercialisation des vins « de qualité »
n'autorise toujours que les cépages de l'espèce Vitis vinifera, auxquels sont apparentés les nouveaux cépages résistants, d'origine inter-spécifique, entendu dans le sens ou Vitis vinifera est le parent apportant la majorité des gènes.
Dans la réalité, les gènes apportés par d'autres espèces sont très peu nombreux, de l'ordre de 40 gènes sur 675 dans l'espèce
Vitis vinifera.
Aujourd'hui
 La diminution des intrants devenant un argument mobilisateur, on assiste à un lent retour des cépages hybrides, très résistants et nécessitant peu d'entretien. 

 "Les six cépages interdits en 1935 le sont toujours. L'Union européenne a maintenu leur bannissement, sans fondement scientifique. Cultivateurs militants, ampélographes et agronomes s'accordent pour reconnaître que l'accusation d'insuffler la folie aux buveurs est infondée. Des petites vignes de cépages interdits ont perduré jusqu'à aujourd'hui, mais cette production reste anecdotique.
Des associations militent pour la levée de l'interdiction, que l'on doit davantage à «un immobilisme bureaucratique» qu'à une «réelle opposition à ces cépages» pour Christian Sunt de Fruits Oubliés.
Mais la levée de cette vieille interdiction ne révolutionnerait certainement pas la production viticole."
 lire l'article intégralement : Les cépages interdits, bientôt de retour dans nos vignes? Hélène Ferrarini / Slade — 08.12.2014
Le méthanol (méthylène ou “alcool de bois”) et l'alcool à brûler

 *Méthanol (CH3OH ) : du grec methu (boisson fermentée) et hulê (bois) : alcool méthylique appellé communément le méthylène ou “ alcool de bois ”. 
Le méthanol est naturellement présent dans le vin (40 à 250 mg/l) : c'est un produit de la dégradation des pectines contenues dans les parois cellulaires de la baie ; il est toxique à partir de 4 g, mortel à 80 g.
C'est un alcool pouvant servir de carburant et de détachant ; très bon dissolvant, il est aussi employé comme simple dénaturant de l'éthanol ; le  méthanol, dilué dans l'éthanol, c'est l'alcool à brûler.
 L'alcool à brûler
Nettoyant remarquable, il est utile pour détacher le
vinyle, l'acrylique et différentes colles synthétiques, mais aussi la gomme arabique, la peinture à l'huile et les gélatines ainsi que différents corps gras et dépôts de saletés.
Ce n'est pas une très bonne base pour la mise en solution de la gomme laque car le méthanol qu'il contient a tendance à corrompre intimement gomme et pigments.
 Il vaut mieux lui préférer de véritables alcools à vernir, en association avec d'autres dénaturants. Toxicité, dangerosité
  Liquide et très odoriférant, il s'évapore très facilement ; ses vapeurs ont tendance à se répandre dans toutes les directions car elles ont une densité proche de celle de l'air. Il s'évapore généralement avant d'être absorbé (sauf contact avec les yeux).
  Cette volatilité garantit une relative innocuité lors de contacts avec la peau  mais en cas de manipulation répétée, le contact peut être dangereux.  
L'emploi fréquent d'alcool à brûler, comme d'autres produits contenant du méthanol, pourrait provoquer de graves maux de tête ainsi que des troubles visuels (on mentionne même la cécité). [...]
Sans être extrêmes, lors d'usages isolés, les effets de l'alcool à brûler sont plus aigus et dangereux que ceux de l'éthanol pur.
Il convient donc de bien aérer le lieu de travail, de bien reboucher les flacons et, surtout, de prendre des mesures de protection renforcée si on  employer souvent ce produit. 
Il est inflammable et bien que généralement stable, explosif dans certains cas (présence de diéthyle de zinc).
A stocker dans un endroit frais, contenants mis à la terre, bien loin des acides forts et des bases fortes.

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