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                                                                            Saint-Loup-de-Naud
     Du prieuré bénédictin dédié à Saint Loup (de Sens) fondé en 981, il ne reste plus que l’abbatiale
     
Saint-Loup-de-Naud [Office de tourisme Provins]                        
De l'église de Saint-Loup-de-Naud, donnée en 992 à l'abbaye Saint-Pierre-le-Vif de Sens, il ne subsiste aucun vestige.
  Le chœur, le transept et les deux travées orientales de l'église, de style roman, sont édifiés au cours de la seconde moitié du XI
e siècle, une cinquantaine d'années environ après l'installation des moines de Saint-Pierre-le-Vif à Saint-Loup-de-Naud.
  Lors d'une seconde campagne de construction, dans la première moitié du XII
e siècle, le transept est voûté d'une coupole sur trompes ; les bas-côtés sont pourvus d'une voûte d'arêtes, tout comme la première travée de la nef, la travée suivante couverte d'une voûte en berceau.
  Ces choix architecturaux traduisent l'influence de la Bourgogne, les éléments antérieurs s'apparentant quant à eux aux édifices du sud de la région parisienne.
  Les deux dernières travées de la nef et le portail occidental sont édifiés au cours d'une troisième campagne de construction qui s'achève vers 1160-1170 ; le décor sculpté des chapiteaux et la structure des voûtes d'ogives de ces deux travées attestent l'influence architecturale de la cathédrale de Sens. [Topic-Topos]
     
 
 L'église de Saint-Loup-de-Naud - visite virtuelle
 L'église de Saint-Loup-de-Naud  [art-roman.net]
 L'église de Saint-Loup-de-Naud [belissor.net]
 L'église Saint-Loup-de-Naud [ wikipedia.org]
 L'église ne se visite plus depuis qu'un arrêté municipal, en 2011,
en interdit l'accès pour raisons
de sécurité
. [petit-patrimoine.com]
    

Le prieuré de Saint-Loup-de-Naud fut fondé vers 980 par Sevinus, archevêque de Sens, il dépendait de l’abbaye de Saint-Pierre le Vif. L’un de ses successeurs, Hugues de Toucy, fit don vers 1160 d’une relique de saint loup. De cette époque date vraisemblablement la construction du portail, dont on a parfois avancé sans preuve qu’il était dû à la générosité du comte de Champagne Henri le Libéral. Le chœur, le transept et les deux dernières travées de la nef constituent les parties les plus anciennes de l’église actuelle et semblent remonter à la fin du XIe siècle. Par la généralisation du voûtement en pierre à toutes les parties de l’édifice, l’église Saint-Loup-de-Naud est, pour la région, d’une étonnante précocité. On peut l’attribuer pour une part à des contacts avec l’architecture de la Bourgogne.

Vraisemblablement à cause du poids des voûtes, la structure de l’église est massive et le vaisseau central aveugle. Le clocher situé à la croisée s’harmonise parfaitement avec les masses compactes des trois vaisseaux et de leurs absides. Le décor très sobre devait être tempéré par des peintures murales. Au cours du troisième quart du XIIe siècle, quatre nouvelles travées et un proche ont été construits en prolongement des parties du XIe siècle et sur l’emplacement des plus anciennes, ce qui explique sans doute le désaxement entre les deux parties.

Le morceau le plus célèbre de l’église est sans conteste son portail, un des spécimens les mieux conservés des débuts de la sculpture gothique dans la lignée du portail royal de la cathédrale de Chartres. Au pilier central figure le patron de l’église, saint Loup et, le long des deux ébrasements, les statues-colonnes de saint Pierre et saint Paul ainsi que des personnages de l’Ancien Testament. Trois thèmes sont illustrés dans les parties supérieures. Le premier, directement lié au portail central de Chartres, concerne le Christ du Jugement Dernier, entouré de symboles des évangélistes sur le tympan et d’un cortège d’anges sur la voussure, et placés au dessus des apôtres et de la Vierge du linteau. Mais cette Vierge sans enfant appartient également au second thème, celui de l’Enfance du Christ, qui est illustré sur les claveaux inférieurs (Annonciation, Visitation, Les Mages devant Hérode). Le dernier est consacré à saint Loup. Des épisodes légendaires de la vie du saint évêque de Sens, parfois indéchiffrables, sont racontés sur le chapiteau du pilier central et les deux rangs supérieur de la voussure. Ce portail témoigne de contacts avec l’art du portail royal de Chartres, avec les expériences parisiennes (chapiteaux de Saint-Germain des Près) et surtout avec les portails de Notre-Dame de Vaux à Châlons-sur-Marne et Sainte-Bénigne de Dijon (détruit) Il a les mêmes sources d’inspiration que l’architecture de l’église se référant à l’art sénonais, point de rencontre entre les expériences d’Ile-de-France, de Champagne et de Bourgogne. Aux abords de l’église subsiste encore les vestiges des bâtiments conventuels (ancien prieuré) et de l’enceinte fortifiée.  [festival-idf.fr/2014


St-Loup-de-Naud (Seine-et-Marne)

  Au milieu de la vallée brutale que découpe la rivière du Dragon. il existe un promontoire cerné de murs imprenables. Une église le domine, au coeur d'un village de si peu d'âmes. Elle a un porche sculpté qui l'apparente aux plus belles statues de Chartres, à la fin du XIIe siècle. Romane, encore. presque gothique. Une reine de Saba. hiératique et coquette. garde le regard bleu, fardé, que lui laissa son premier peintre. La place minuscule. auprès d'un presbytère enfoui sous les lilas, attend qu'un passant flâne et médite. Il rêvera de Toscane ou de Périgord. sous le clocher carré aux tuiles brunes. Les sculpteurs syriens des foires de Champagne avaient laissé leur touche d-Orient. Les peuples en ce temps-là étaient moins fermés. J'ai retrouvé les mêmes acanthes larges sur les piliers de Sainte-Sophie à Istanbul.
  Marcel Proust fit la connaissance de Saint-Loup. Son monde tourne autour, celui de Villeparisis, de Crécy. de Guermantes. Il y a de prétendues Oriane dans les châteaux qui l'avoisinent. Le jeune Marcel faisait des séjours chez Madeleine Lemaire, qui lui inspira pour une bonne part sa Mme Verdurin. Ils venaient en groupe, avec Reynaldo Hahn et les frères Bibesco, pique- niquer près du monastère. Le peintre Elstir, quand il fait la description de l'église de Balbec, «mi-romane-persane», décrit le porche de Saint-Loup. De là à s'approprier l'orgueil d'être la référence un coin tapi de la «Recherche»! Cela suffit à donner au village cet air de littérature. Violet Trefusis a vécu près de cinquante ans à Saint-Loup. Elle raconte que Proust lui en indiqua le chemin. En pensant à Vita Sackville-West, qu'elle avait tant aimée, elle voulut y faire un parc qui serait le jumeau de celui de Sissinghurst. Il reste ce jardin anglais dans des paysages florentins brouillés par les fouillis de viornes. Colette, qui était une habituée, appelait cette maison la Mélisandière. On y attendait les fées. Elles remonteraient des bois et des sources. Virginia Woolf vint une fois. Je ne sais pas ce qu'elle en voulut écrire. Karen Blixen, âgée et malade, y passa un dernier séjour. Sa lettre de château vaut toutes les célébrations: « Comment peut-on mourir quand on sait qu'il existe des endroits si beaux au monde ?» François Mitterrand a le dernier mot, Violet Trefusis fut son amie. Il la retrouve à Florence où elle va s'éteindre, mais c'est de Saint-Loup qu'il pourrait écrire: «Dans la grande maison persistait la mémoire de passions singulières dont j'avais perçu les derniers cris.»
  Dans les années 30. Saint-Loup s'enchanta de musiques. Poulenc, Auric, Milhaud, Britten guettaient des moments de vents entre les transes des fantômes. C'est ainsi qu'on s'amusait, alors, à se faire peur. J'ai gardé la trace d'une «Marseillaise» en «pavane pour le 11-Juillet», composée par Henri Sauguet. La tradition s'est maintenue. Chaque deuxième samedi de septembre, le festival des «après-midi de Saint-Loup» donne des concerts baroques entre l'église le village et les jardins.
  Admettons que Saint-Loup n'existe pas. Le village est trop petit, avec sa rue unique. Les fleurs poussent sur les murs, jetées du ciel, croirait-on. Les jardins sont cachés contre la forêt. Des visages de pierre vous suivent du regard. Il faudrait marcher sans se perdre, longer les murs dressés et les tours coupées au faîte. Mais ce pays n'existe pas. La chevauchée des siècles a ignoré le monde en contrebas. Les cavaliers ou les raisonneurs ont franchi à toute vitesse cette faille à la géologie trop complexe. Ils se sont retrouvés de l'autre coté, sur la même plaine qui conduit jusqu'au bout de cette Europe rase et sans parapet.
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Intergénérationnel,ce récital commenté-hommage à la dignité,la Liberté visite les engagements de différents compositeurs du 20ème siècle le samedi 6 juin 2015 de 20:30 à 22:00 en l'Eglise St-Loup de Naud (77650).
TARIF : enfants/demandeurs emploi/adultes : 6.12 €