Bienvenue à FONTAINE-FOURCHES
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Pouvoirs, contestations et comportements dans l'Europe moderne : mélanges en l'honneur du professeur Yves-Marie Bercé
Collection du Centre Roland Mousnier vol. 23 - Par Bernard Barbiche, Jean-Pierre Poussou, Alain Tallon -
Presses Paris Sorbonne, 2005. - page 82, notes de bas de page.
18 Jehan Lenfant est décédé en 1508 sans postérité. Il fut inhumé aux Saints-Innocents, tel que le suggère une note des Pièces Originales (Bibl. nat. de France, cabinet des Titres. P.O. Lenfant).
19 Le 27 février 1491 (Arch. dép. de l'Yonne, 3 E 22/1056). le chauffecire Jean Lenfant procède à un « bail à titre de moison » dont fut bénéficiaire Pierre Malingre l'aîné, conjointement avec ses neveux Pierre Malingre le jeune et Estienne Malingre. Les terres baillées étaient sises sur les paroisses de Fontaine-Fourches et Villiers-sur-Seine. Les témoins sont les beaux frères de Jehan Lenfant. Colin Pichelin et maître Loys Vincent. Le 13 août 1496 (Arch. dép. de l'Yonne, 3 E 22/1056). Pierre Duport, procureur au baillage de Sens et sergent à cheval du roy audit baillage à la résidence de Champigny-sur-Yonne. et Jehan Lenfant. dit alors « valet e chauffecire du roy nostre sire », adressaient une requête au roi et à son chancellier, à propos de la résignation de l'office de sergent dont était alors pourvu Duport.
LE BAN ET L'ARRIERE-BAN DU BAILLIAGE DE SENS* AU XVIe SIECLE CONTENANT LES NOMS DES SEIGNEURS ET HOMMES D'ARMES, LA LISTE DES FIEFS, AVEC L'INDICATION DE LEUR REVENU ANNUEL POUR LES REGIONS DU SENONAIS, GATINAIS,PUISAYE, TONNEROIS, LANGROIS, BARROIS, ETC.
publié par Maurice Roy -Impr. de C. Duchemin (Sens)-1885 [Source: Gallica] Page 136 BAN ET ARRIERE BAN
[...] Messire Christofle des Ursins, chevalier de l'Ordre du Roy, Lieutenant au gouvernement de l'Isle de France, seigneur des fiedz de Nouzeaulx, la Tuilerie, de Maulny, la Vigne, de Songnes, de Cercy en partie, de Charmeceaulx en partie, et d'un petit fied assis à Fontenay Baussery, le tout vallant de revenu par an CXIV* VS.
Doibt contribuer XXXiilt iis Viii.
Ayant esgard a la qualité dud. seigneur des Ursins et veu les registres des convocations précédantes, nous l'avons déclaré exempt.
Me
Grégoire Maslard,
Procureur du Roy au bailliage de Sens, à cause de dame Marie Minagier,
sa
femme, seigneur du fied de la Mothe Graval, assis en la parroisse de
Fontaine
Forche, vallant de revenu annuel
[...]
Ayant esgard au service personnel que led. Maslard faict au Roy en la présente convocation, l'avons déclaré exempt de contribution et service personnel touchant led. fied.
*Le bailliage de Sens est considéré comme le plus ancien de France. Sens fut le premier domaine réuni à la couronne (1015) et Philippe-Auguste y fixa le siège d'un bailli royal.[...]
Conférence de la coutume de Sens: avec le droit romain, les ordonnances du royaume et les autres coutumes
Par Blaise Louis Pelée de Chenouteau, Sébastien André Tarbé des Sablons,Sens (France). 1787 [source Google livres]
SUR LE BAILLIAGE DE SENS / DETAILS HISTORIQUES
§ 2 Lieux sur lesquels le Bailliage de Sens a juridiction directe par prévention & concurrence avec les Juges seigneuriaux
III DANS LA BANLIEUE Page 562
34. La Prévôté de Fontaine Fourches, au village & paroisse de Fontaine, de laquelle dépend le hameau de Fourches qui est du Bailliage & de la Coutume de Troyes. Fontaine est situé à 6 lieues & demie N.N.E. de Sens, Diocese, Election & Coutume de cette ville, Grenier à sel de Nogent-sur-Seine ; 113 feux ; Seigneur, le Chapitre de Troyes. La Prévôté s’étend,
1°. Sur ledit village de Fontaine,
2°. Sur le hameau de Chariaux, les fermes Dugué & de la Voldre, & le moulin de Fontaine. Il ya dans cette paroisse un autre moulin dit de Tozuble ou la Folie, que les Seigneurs de Fontaine prétendent être dans leur justice & seigneurie, ce qui leur est contesté par M. de Rozieres*, Seigneur de Fourches ; pour quoi il ya instance au Parlement.
NDR *Terray de Rosières.
Cette localité relevait de l'archevêché de Sens et sa terre dépendit par la suite des seigneurs de Trainel. La famille des Ursins l'occupa de longs siècles. Elle fit ériger Trainel en marquisat en y comprenant Villiers-sur-Seine et les bois de la tuilerie de Mauny. Le capitaine des Ursins, attaché au régiment de M. de Nangis, y battit un corps de troupes protestants amenés par le prince d'Orange à l'amiral Coligny.II v eut à cette époque des passages de troupes et de très grands désastres ; Villiers, Fontaine-Fourches et tous les environs furent livrés aux flammes.
Villiers-sur-Seine resta annexé au marquisat de Trainel jusqu'à la Révolution.
Le Fief d'Athis.
— La seigneurie d'Athis était distincte de celle de Villiers. Elle échut au cours de la guerre de Cent Ans par droit de premier occupant sans doute à la famille de Madeil. Edme de Madeil qui possédait ce fief au commencement du XVI siècle avait un fils, Alain de Madeil, qui s'enrôla sous les étendards du duc de Guise. Il put ainsi prêter main-forte au capitaine des Ursins chargé de battre les gens de Coligny. Il était le beau-frère de Mondragon, seigneur, par son mariage avec Marguerite de Dye, de la moitié de Saint-Pregts*, fief de Grisy-sur-Seine. Il acquit lui-même en 1570 cette moitié qu'il laissa en 1583 à son fils, Louis de Madeil. Ce dernier acheta en 1587 le fief de la Mothe-Tilly. Il avait épousé Françoise de Montelard dont il eut quatre filles.
L'une de ces filles, Jacqueline de Madeil, devenue veuve de Jean de Saisonnières, à qui elle n'avait pas donné d'enfants, épousa, en secondes noces, Constantin des Réaux, qui avait eu de sa première femme, Valentine d'Aucourt, un fils, Gabriel des Réaux. Elle resta veuve une seconde fois, sans enfants et légua ses terres d'Athis et de Grisy Saint-Pregts, à Gabriel des Réaux, son beau-fils. Ce dernier, seigneur aussi de Brison, avait hérité, suivant la coutume, la charge de son père, ancien gentilhomme de la chambre du roi. Il était en outre lieutenant aux gardes du corps. Marié à Guillemette de Marolles, il transmît à ses descendants tous ses biens ; mais vers 1650, les héritiers cédèrent leur part de Grisy-Saint-Pregts au fils de François de Carnavalet, seigneur de Noyen, propriétaire de l'autre moitié de Grisy, ne conservant que les fiefs d'Athis et de La Mothe-Tilly. Le dernier fief empiétait sur Fontaine-Fourches, ils le vendirent au XVIIIème siècle à la famille Terray. L'abbé Terray devint seigneur de la Mothe-Tilly et de Melz-sur-Seine. Son frère, Pierre Terray des Rozières, fut seigneur d'Athis. Voisin du marquisat de Trainel qui englobait Villiers, il acheta de Claude-Constant-Juvéna! d'Harville des Ursins, marquis de Trainel, de Doue, etc., la seigneurie de Fontaine-Fourches qu'il annexa à sa terre d'Athis. Antoine-Jean Terrav, qui avait déjà hérité de La Mothe-Tilly en 1779, hérita encore d'Athis et de Fontaine-Fourches en 1780. Il revendit Tilly dont une dame de ce nom était propriétaire à Grisy en 1414. Ce fut le propriétaire du château de Toussac, à Villenauxe-la-Petite, Louis-Clément-Bonaventure Bodrillart, qui l'acheta. Le dernier seigneur d'Athis et de Fontaine-Fourches, ancien Intendant de Montauban et de Lyon, avait épousé Marie-Nicole Perrenay de Grosbois, la sœur du marquis de ce nom. Il en eut une fille, Aglaé Terray, qui devint duchesse d'Harcourt. Elle avait hérité aussi de la bibliothèque et des précieux manuscrits de son oncle le marquis. Elle avait 80 ans lorsqu'elle mourut en 1867.
L'Eglise est de la transition. La porte latérale, la porte du clocher, quelques contreforts et quelques bases cariées de piliers, le portail et la tourelle appartiennent au roman du commencement du XIIe siècle. Les trois pignons latéraux ornés de gargouilles correspondent à peu près à la même époque. La tour du clocher paraît amputée.
A l'intérieur aux baies byzantines, deux nefs où se trahit la restauration des XV et xvic siècles. A l'entrée on remarque un pilier taillé en biseau orné de deux serpents ou autres animaux ailés, restes d'un ancien cul-de-lampe.
Le maître-autel s'orne de deux belles statues en pierre d'évêques bénissants : un saint Aignan aux extrémités presque carrées et un saint Savinien aux extrémités presque arrondies. Bien que toutes anciennes, elles n'appartiennent pas à la même époque. La chaire est sculptée en parité sur bois : les panneaux représentant les quatre Evangéîlistes sont appliqués.
L'église renfermait aussi une chapelle Notre-Dame qui fut réunie aux Carmélites en 1625.
On conserve encore, bien que dégradée, la pierre tombale de Louis de Madeil, seigneur d'Athis, de La Mothe, etc., et de sa femme Françoise de Montelard, qui les représentait, avec leurs quatre filles agenouillées à leurs pieds et leur blason : d'or au lion d'on ne sait quoi, accompagné de six coquilles de sable deux fois trois. On remarque deux autres pierres funéraires des XVI et XVII° siècles ; une plaque commémorative d'Etienne Lanson, avocat au Parlement (1702), et un tableau de l' « Annonciation », don de Napoléon III.
* Saint Pregts, né dans une famille aristocrate auvergnate, est mis en pension chez un diacre à Issoire. En 665, le roi Childéric lui donne l'évêché de Clermont qu'il conserve jusqu'en 676. Après avoir fait construire de nombreux établissements, saint Pregts se fait des amis parmi les aristocrates, ce qui le perd. Assassiné, il est considéré comme un martyr et invoqué pour la guérison des infirmes. Son corps est enterré à Volvic. Il est le seul saint à donner son nom à une seigneurie de la baronnie de Bray, celle de Grisy.
Bulletin de la Société archéologique de Sens - Volume 41, Numéros 12 à 20 - -1943 - Extraits - Autres éditions Page 12
22. - 1711. Brienon : violences ; — Fontaine-Fourches : violences à Jean Guion, meunier du moulin de la Folie, paroisse de Fontaine-Fourches, qui ayant pris la parole à une assemblée paroissiale pour combattre l'avis de divers particuliers qui voulaient faire un mauvais usage...
Bulletin de la Société archéologique de Sens, Volume 6 Par Société archéologique de Sens,Société archéologique de Sens 1858.
page 158 "Pour le labourage de Fontaine-Fourche, en 1560, 20 septiers de froment, "bon bled froment dit le bail, loyal et marchand, à 12 deniers par septier près du prix du meilleur" et un quarteron de chanvre, "à 26 livres pour quarteron, par moitié mâle et femelle", soit 160 bichets ou 37 hectolitres 50, à 22 fr., 825 fr., plus le chanvre, 12 fr. Total, 837 fr.
En 1620, 172 bichets de méteil, ou 40 hect. 31, et 2 bichets de pois. Total en argent, 675 fr. En 1600 la redevance était descendue à 80 bichets ou 18 hectol. 75 de méteil, ou en argen, 309 fr.
En 1830, le fermage était de 400 fr. plus les contributions. En 1857 il est de 1,685 fr les contributions toujours en sus."
Histoire générale illustrée des départements.... , Seine-et-Marne : histoire des communes, guerres, seigneuries, anciens monuments, églises, châteaux... / Maurice Pignard-Péguet,... -A. Gout (Orléans)-1911
FONTAINE-FOURCHES (FONS FURCIA)
La localité relevait de l'archevêché de Sens.
La commune fut formée de deux hameaux importants : Fontaine où est l'église et Fourches où se trouve la Mairie. Le village de Fontaine était paroisse au XIe siècle. Sa seigneurie était devenue en partie la propriété, au XIIe siècle, de Pierre de Nemours, seigneur de La Chapelle-Gauthier. Il eut pour héritière sa sœur Marguerite de Nemours. Elle porta Fontaine en dot à Jean Britaut, seigneur de Nangis, lequel céda sa part aux chanoines de Saint-Pierre de Troyes. L'autre partie de Fontaine-Fourches, appartenait aux seigneurs de Trainel (1) érigé en marquisat en faveur d'un membre de la famille de Juvénall des Ursins. En 17O3, Claude-Constant-Espril Juvénal des Ursins, marquis de Trainel, seigneur de Doue, etc., vendit la terre de Fon¬taine-Fourches au seigneur d'Alhis (1), Pierre Terray, 150.000 livres; il garda Villiers-sur-Seine et le bois de la tuilerie de Mauny. La seigneurie de Fontaine resta dans la famille Terray jusqu'à la Révolution.
Au lieu dit la Motte, connu au xvr siècle, sous le nom de la Motte-Graval1 et
et
appelé au XVIIIe Tilly comme si le général de la guerre de Trente Ans
l'eût
baptisé de son nom, était, un fief seigneurial qui appartint à l'abbé
Terray,
frère du seigneur d'Athis et de Fontaine. La terre de Tilly passa à
Louis-Clément-Bonaventure Jodrillat2
qui
en fut le dernier
seigneur et possédait le château de Toussac4
à Villenauxe-Ia-Petite3 .
Il était lieutenant-général au bailliage de Sens. A la Révolution, il
se retira
à Toussac.
Un ancien écart du nom de Charriaut a disparu au cours des guerres du XVIIa siècle. [...]
Documents
pour servir à la généalogie des anciens seigneurs de Trainel, par M.
l'abbé Ch.
Lalore,... -impr.
de Dufour-Bouquot
(Troyes)-1872 - BNF
Gallica.
Au mois de mars 1318, Louis-le-Hutin, à la requête de Henri III de Traînel, amortit des biens vendus au chapitre de la cathédrale de Troyes par son père Henri II, et situés à Fontaine-Fourche (n° 289). VII. Dreux Ier, seigneur de Traînel. A partir de 1229, un des membres de la branche cadette de Marigny...
Rappel
"Sous les ponts de Paris, coule l'Yonne"...polémique
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ou FONTAINE-FOURCHES : Village - Histoire
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DOCUMENTS
HISTOIRE DES COMMUNES : Fontaine-Fourches - Histoire - Archives civiles [Yonne]
HISTOIRE DES COMMUNES : Fontaine-Fourches - Histoire - Archives civiles [Yonne]
Pouvoirs, contestations et comportements dans l'Europe moderne : mélanges en l'honneur du professeur Yves-Marie Bercé
Collection du Centre Roland Mousnier vol. 23 - Par Bernard Barbiche, Jean-Pierre Poussou, Alain Tallon -
Presses Paris Sorbonne, 2005. - page 82, notes de bas de page.
18 Jehan Lenfant est décédé en 1508 sans postérité. Il fut inhumé aux Saints-Innocents, tel que le suggère une note des Pièces Originales (Bibl. nat. de France, cabinet des Titres. P.O. Lenfant).
19 Le 27 février 1491 (Arch. dép. de l'Yonne, 3 E 22/1056). le chauffecire Jean Lenfant procède à un « bail à titre de moison » dont fut bénéficiaire Pierre Malingre l'aîné, conjointement avec ses neveux Pierre Malingre le jeune et Estienne Malingre. Les terres baillées étaient sises sur les paroisses de Fontaine-Fourches et Villiers-sur-Seine. Les témoins sont les beaux frères de Jehan Lenfant. Colin Pichelin et maître Loys Vincent. Le 13 août 1496 (Arch. dép. de l'Yonne, 3 E 22/1056). Pierre Duport, procureur au baillage de Sens et sergent à cheval du roy audit baillage à la résidence de Champigny-sur-Yonne. et Jehan Lenfant. dit alors « valet e chauffecire du roy nostre sire », adressaient une requête au roi et à son chancellier, à propos de la résignation de l'office de sergent dont était alors pourvu Duport.
LE BAN ET L'ARRIERE-BAN DU BAILLIAGE DE SENS* AU XVIe SIECLE CONTENANT LES NOMS DES SEIGNEURS ET HOMMES D'ARMES, LA LISTE DES FIEFS, AVEC L'INDICATION DE LEUR REVENU ANNUEL POUR LES REGIONS DU SENONAIS, GATINAIS,PUISAYE, TONNEROIS, LANGROIS, BARROIS, ETC.
publié par Maurice Roy -Impr. de C. Duchemin (Sens)-1885 [Source: Gallica] Page 136 BAN ET ARRIERE BAN
[...] Messire Christofle des Ursins, chevalier de l'Ordre du Roy, Lieutenant au gouvernement de l'Isle de France, seigneur des fiedz de Nouzeaulx, la Tuilerie, de Maulny, la Vigne, de Songnes, de Cercy en partie, de Charmeceaulx en partie, et d'un petit fied assis à Fontenay Baussery, le tout vallant de revenu par an CXIV* VS.
Doibt contribuer XXXiilt iis Viii.
Ayant esgard a la qualité dud. seigneur des Ursins et veu les registres des convocations précédantes, nous l'avons déclaré exempt.
Ayant esgard au service personnel que led. Maslard faict au Roy en la présente convocation, l'avons déclaré exempt de contribution et service personnel touchant led. fied.
*Le bailliage de Sens est considéré comme le plus ancien de France. Sens fut le premier domaine réuni à la couronne (1015) et Philippe-Auguste y fixa le siège d'un bailli royal.[...]
Conférence de la coutume de Sens: avec le droit romain, les ordonnances du royaume et les autres coutumes
Par Blaise Louis Pelée de Chenouteau, Sébastien André Tarbé des Sablons,Sens (France). 1787 [source Google livres]
SUR LE BAILLIAGE DE SENS / DETAILS HISTORIQUES
§ 2 Lieux sur lesquels le Bailliage de Sens a juridiction directe par prévention & concurrence avec les Juges seigneuriaux
III DANS LA BANLIEUE Page 562
34. La Prévôté de Fontaine Fourches, au village & paroisse de Fontaine, de laquelle dépend le hameau de Fourches qui est du Bailliage & de la Coutume de Troyes. Fontaine est situé à 6 lieues & demie N.N.E. de Sens, Diocese, Election & Coutume de cette ville, Grenier à sel de Nogent-sur-Seine ; 113 feux ; Seigneur, le Chapitre de Troyes. La Prévôté s’étend,
1°. Sur ledit village de Fontaine,
2°. Sur le hameau de Chariaux, les fermes Dugué & de la Voldre, & le moulin de Fontaine. Il ya dans cette paroisse un autre moulin dit de Tozuble ou la Folie, que les Seigneurs de Fontaine prétendent être dans leur justice & seigneurie, ce qui leur est contesté par M. de Rozieres*, Seigneur de Fourches ; pour quoi il ya instance au Parlement.
NDR *Terray de Rosières.
Cette localité relevait de l'archevêché de Sens et sa terre dépendit par la suite des seigneurs de Trainel. La famille des Ursins l'occupa de longs siècles. Elle fit ériger Trainel en marquisat en y comprenant Villiers-sur-Seine et les bois de la tuilerie de Mauny. Le capitaine des Ursins, attaché au régiment de M. de Nangis, y battit un corps de troupes protestants amenés par le prince d'Orange à l'amiral Coligny.II v eut à cette époque des passages de troupes et de très grands désastres ; Villiers, Fontaine-Fourches et tous les environs furent livrés aux flammes.
Villiers-sur-Seine resta annexé au marquisat de Trainel jusqu'à la Révolution.
Le Fief d'Athis.
— La seigneurie d'Athis était distincte de celle de Villiers. Elle échut au cours de la guerre de Cent Ans par droit de premier occupant sans doute à la famille de Madeil. Edme de Madeil qui possédait ce fief au commencement du XVI siècle avait un fils, Alain de Madeil, qui s'enrôla sous les étendards du duc de Guise. Il put ainsi prêter main-forte au capitaine des Ursins chargé de battre les gens de Coligny. Il était le beau-frère de Mondragon, seigneur, par son mariage avec Marguerite de Dye, de la moitié de Saint-Pregts*, fief de Grisy-sur-Seine. Il acquit lui-même en 1570 cette moitié qu'il laissa en 1583 à son fils, Louis de Madeil. Ce dernier acheta en 1587 le fief de la Mothe-Tilly. Il avait épousé Françoise de Montelard dont il eut quatre filles.
L'une de ces filles, Jacqueline de Madeil, devenue veuve de Jean de Saisonnières, à qui elle n'avait pas donné d'enfants, épousa, en secondes noces, Constantin des Réaux, qui avait eu de sa première femme, Valentine d'Aucourt, un fils, Gabriel des Réaux. Elle resta veuve une seconde fois, sans enfants et légua ses terres d'Athis et de Grisy Saint-Pregts, à Gabriel des Réaux, son beau-fils. Ce dernier, seigneur aussi de Brison, avait hérité, suivant la coutume, la charge de son père, ancien gentilhomme de la chambre du roi. Il était en outre lieutenant aux gardes du corps. Marié à Guillemette de Marolles, il transmît à ses descendants tous ses biens ; mais vers 1650, les héritiers cédèrent leur part de Grisy-Saint-Pregts au fils de François de Carnavalet, seigneur de Noyen, propriétaire de l'autre moitié de Grisy, ne conservant que les fiefs d'Athis et de La Mothe-Tilly. Le dernier fief empiétait sur Fontaine-Fourches, ils le vendirent au XVIIIème siècle à la famille Terray. L'abbé Terray devint seigneur de la Mothe-Tilly et de Melz-sur-Seine. Son frère, Pierre Terray des Rozières, fut seigneur d'Athis. Voisin du marquisat de Trainel qui englobait Villiers, il acheta de Claude-Constant-Juvéna! d'Harville des Ursins, marquis de Trainel, de Doue, etc., la seigneurie de Fontaine-Fourches qu'il annexa à sa terre d'Athis. Antoine-Jean Terrav, qui avait déjà hérité de La Mothe-Tilly en 1779, hérita encore d'Athis et de Fontaine-Fourches en 1780. Il revendit Tilly dont une dame de ce nom était propriétaire à Grisy en 1414. Ce fut le propriétaire du château de Toussac, à Villenauxe-la-Petite, Louis-Clément-Bonaventure Bodrillart, qui l'acheta. Le dernier seigneur d'Athis et de Fontaine-Fourches, ancien Intendant de Montauban et de Lyon, avait épousé Marie-Nicole Perrenay de Grosbois, la sœur du marquis de ce nom. Il en eut une fille, Aglaé Terray, qui devint duchesse d'Harcourt. Elle avait hérité aussi de la bibliothèque et des précieux manuscrits de son oncle le marquis. Elle avait 80 ans lorsqu'elle mourut en 1867.
L'Eglise est de la transition. La porte latérale, la porte du clocher, quelques contreforts et quelques bases cariées de piliers, le portail et la tourelle appartiennent au roman du commencement du XIIe siècle. Les trois pignons latéraux ornés de gargouilles correspondent à peu près à la même époque. La tour du clocher paraît amputée.
A l'intérieur aux baies byzantines, deux nefs où se trahit la restauration des XV et xvic siècles. A l'entrée on remarque un pilier taillé en biseau orné de deux serpents ou autres animaux ailés, restes d'un ancien cul-de-lampe.
Le maître-autel s'orne de deux belles statues en pierre d'évêques bénissants : un saint Aignan aux extrémités presque carrées et un saint Savinien aux extrémités presque arrondies. Bien que toutes anciennes, elles n'appartiennent pas à la même époque. La chaire est sculptée en parité sur bois : les panneaux représentant les quatre Evangéîlistes sont appliqués.
L'église renfermait aussi une chapelle Notre-Dame qui fut réunie aux Carmélites en 1625.
On conserve encore, bien que dégradée, la pierre tombale de Louis de Madeil, seigneur d'Athis, de La Mothe, etc., et de sa femme Françoise de Montelard, qui les représentait, avec leurs quatre filles agenouillées à leurs pieds et leur blason : d'or au lion d'on ne sait quoi, accompagné de six coquilles de sable deux fois trois. On remarque deux autres pierres funéraires des XVI et XVII° siècles ; une plaque commémorative d'Etienne Lanson, avocat au Parlement (1702), et un tableau de l' « Annonciation », don de Napoléon III.
* Saint Pregts, né dans une famille aristocrate auvergnate, est mis en pension chez un diacre à Issoire. En 665, le roi Childéric lui donne l'évêché de Clermont qu'il conserve jusqu'en 676. Après avoir fait construire de nombreux établissements, saint Pregts se fait des amis parmi les aristocrates, ce qui le perd. Assassiné, il est considéré comme un martyr et invoqué pour la guérison des infirmes. Son corps est enterré à Volvic. Il est le seul saint à donner son nom à une seigneurie de la baronnie de Bray, celle de Grisy.
Bulletin de la Société archéologique de Sens - Volume 41, Numéros 12 à 20 - -1943 - Extraits - Autres éditions Page 12
22. - 1711. Brienon : violences ; — Fontaine-Fourches : violences à Jean Guion, meunier du moulin de la Folie, paroisse de Fontaine-Fourches, qui ayant pris la parole à une assemblée paroissiale pour combattre l'avis de divers particuliers qui voulaient faire un mauvais usage...
Bulletin de la Société archéologique de Sens, Volume 6 Par Société archéologique de Sens,Société archéologique de Sens 1858.
page 158 "Pour le labourage de Fontaine-Fourche, en 1560, 20 septiers de froment, "bon bled froment dit le bail, loyal et marchand, à 12 deniers par septier près du prix du meilleur" et un quarteron de chanvre, "à 26 livres pour quarteron, par moitié mâle et femelle", soit 160 bichets ou 37 hectolitres 50, à 22 fr., 825 fr., plus le chanvre, 12 fr. Total, 837 fr.
En 1620, 172 bichets de méteil, ou 40 hect. 31, et 2 bichets de pois. Total en argent, 675 fr. En 1600 la redevance était descendue à 80 bichets ou 18 hectol. 75 de méteil, ou en argen, 309 fr.
En 1830, le fermage était de 400 fr. plus les contributions. En 1857 il est de 1,685 fr les contributions toujours en sus."
Histoire générale illustrée des départements.... , Seine-et-Marne : histoire des communes, guerres, seigneuries, anciens monuments, églises, châteaux... / Maurice Pignard-Péguet,... -A. Gout (Orléans)-1911
FONTAINE-FOURCHES (FONS FURCIA)
La localité relevait de l'archevêché de Sens.
La commune fut formée de deux hameaux importants : Fontaine où est l'église et Fourches où se trouve la Mairie. Le village de Fontaine était paroisse au XIe siècle. Sa seigneurie était devenue en partie la propriété, au XIIe siècle, de Pierre de Nemours, seigneur de La Chapelle-Gauthier. Il eut pour héritière sa sœur Marguerite de Nemours. Elle porta Fontaine en dot à Jean Britaut, seigneur de Nangis, lequel céda sa part aux chanoines de Saint-Pierre de Troyes. L'autre partie de Fontaine-Fourches, appartenait aux seigneurs de Trainel (1) érigé en marquisat en faveur d'un membre de la famille de Juvénall des Ursins. En 17O3, Claude-Constant-Espril Juvénal des Ursins, marquis de Trainel, seigneur de Doue, etc., vendit la terre de Fon¬taine-Fourches au seigneur d'Alhis (1), Pierre Terray, 150.000 livres; il garda Villiers-sur-Seine et le bois de la tuilerie de Mauny. La seigneurie de Fontaine resta dans la famille Terray jusqu'à la Révolution.
Au lieu dit la Motte, connu au xvr siècle, sous le nom de la Motte-Graval1
Un ancien écart du nom de Charriaut a disparu au cours des guerres du XVIIa siècle. [...]
«NDR» : 1. Tilly- La Motte-Gravoir. Le nom de La Motte-Tilly apparaît pour la première fois en 1369. [ Wikipedia ] Ce vieux château féodal entouré de douves (que l'on devine encore au sol) s'élevait au bord du fleuve, à l'extrémité du parc actuel. Il appartient aux seigneurs de Trainel, puis aux Raguier, aux d'Elbeyne et aux Bournonville. 2. Louis-Clément-Bonaventure Jodrillat [né en 1735 à Noyon dans l’Oise (fils de Messire Louis Jodrillat, écuyer, secrétaire du Roy, maison et couronne de France et de ses finances, de la paroisse de St Eustache de Paris et de Françoise Guyon) - mort en 1811 à Sens]. Seigneur de Sognes. Marié à Sens, paroisse Saint Hilaire, en 1763, avec Céleste Benoist de Trémont, fille mineure de Claude François Charles Benoist de Trémont conseiller du Roy lieutenant général et seul président au bailliage et siège présidial de Sens et de Magdeleine Cécile Travers. Louis Clément Bonaventure a été incarcéré le 4 octobre 1793 (an II) pour "n’avoir jamais paru dans les occasions où les bons citoyens se rassemblent" <archivesenligne.yonne>. Mais, malgré son lien avec la noblesse, il a su assez bien rebondir ; en effet, après la révolution, Louis Clément Bonaventure est devenu propriétaire d’un château à Toussac et fut président du Conseil général de Seine & Marne en 1802 et de 1804 à 1806. 3. Le texte original mentionne "Chalautre-la-Petite", ce qui constitue une erreur. 4. Château de Toussac cf <lien> |
Au mois de mars 1318, Louis-le-Hutin, à la requête de Henri III de Traînel, amortit des biens vendus au chapitre de la cathédrale de Troyes par son père Henri II, et situés à Fontaine-Fourche (n° 289). VII. Dreux Ier, seigneur de Traînel. A partir de 1229, un des membres de la branche cadette de Marigny...
Rappel
"Sous les ponts de Paris, coule l'Yonne"...polémique
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- LE COUT DE LA VIE : les valeurs des monnaies
- TRADITIONS LOCALES : La Fête de la Rosière
- SPECIALITES REGIONALES :- horticoles : la rose de Provins
- gastronomiques : la moutarde de Meaux/Pommery, les niflettes, les fromages de Brie, la soupe champenoise
- Sucreries : Les sucres d’orge des religieuses de Moret - Les bonbons au coquelicot
- viticoles : le vignoble francilien - le raisin Noah (ou Noa) ou "framboisie"
- LINGUISTIQUE - TOPONYMIE : - Les moulins sur l'Orvin et le ruisseau de Charriot
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