Bienvenue à FONTAINE-FOURCHES

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Toponymie locale

 Histoire générale illustrée des départements.... , Seine-et-Marne : histoire des communes, guerres, seigneuries, anciens monuments, églises, châteaux... / Maurice Pignard-Péguet,... -A. Gout (Orléans)-1911  

 p. 708  Famille de Juvénal des Ursins.
  En 17O3, Claude-Constant-Espril Juvénal des Ursins, marquis de Trainel, seigneur de Doue, etc., vendit la terre de Fon­taine-Fourches au seigneur d'Athi), Pierre Terray, 150.000 ivres ; il garda Villiers-sur-Seine et le bois de la tuilerie de Mauny. La seigneurie de Fontaine resta dans la famille Terray jusqu'à la Révolution.    
Au lieu dit la Motte, connu au xvr siècle, sous le nom de la Motte-Graval¹et appelé au XVIIIe Tilly comme si le général de la guerre de Trente Ans l'eût baptisé de son nom, était, un fief seigneurial qui appartint à l'abbé Terray, frère du seigneur d'Athis et de Fontaine. La terre de Tilly passa à Louis-Clément-Bonaventure Jodrillat² qui en fut le dernier seigneur et possédait le château de Toussac à Villenauxe-Ia-Petite³. Il était lieutenant-général au bailliage de Sens. A la Révolution, il se retira à Toussac.   Un ancien écart du nom de Charriaut a disparu au cours des guerres du XVIIa siècle.

   L'Eglise remonte à la transition. C'est un vaisseau à trois nefs dont le bas-côté nord est éclairé par des baies romanes et celui du sud par des baies en ogive. La nef dont les piliers sont à tailloirs a une voûte ogivale à double tore. Le portail a dû être restauré dans un style ultérieur qu'on a mêlé au style de la transition, car s» double archivolte (XIIe) est surmontée d'une arche ornée de dents de scie XIIIe siècle. Les chapiteaux sont de cette dernière époque ; mais deux colonnettes sur quatre ont été amputées ou détériorées. Une géminée à lancette, du XIIIe siècle aussi, perce la façade de ce portail. Elle s'orne d'un tore. La chapelle du latéral nord appartient encore au Xllle siècle. Le sanctuaire, le chœur et la sacristie trahissent le XIV*. La porte de la sacristie est ornée d'un arc roman.
  On relève une statue en bois de saint Martin ; une piscine à l'abside ; un baptistère en pierre ayant la forme d'un bateau. Tout est plus ou moins ancien.
  Fouilles et découvertes. — Il a été découvert sur le territoire de Fontaine-Fourches des haches, des percuteurs, des flèches et autres pierres de la période préhistorique.
 «NDR» :
1. Tilly- La Motte-Gravoir. Le nom de La Motte-Tilly apparaît pour la première fois en 1369. [ Wikipedia ]
  Ce vieux château féodal entouré de douves (que l'on devine encore au sol) s'élevait au bord du fleuve, à l'extrémité du parc actuel. Il appartient aux seigneurs de Trainel, puis aux Raguier, aux d'Elbeyne et aux Bournonville.
2. Louis-Clément-Bonaventure Jodrillat [né en 1735 à Noyon dans l’Oise (fils de Messire Louis Jodrillat, écuyer, secrétaire du Roy, maison et couronne de France et de ses finances, de la paroisse de St Eustache de Paris et de Françoise Guyon) - mort en 1811 à Sens]. Seigneur de Sognes.  Marié  à Sens, paroisse Saint Hilaire, en 1763, avec  Céleste Benoist de Trémont, fille mineure de Claude François Charles Benoist de Trémont conseiller du Roy lieutenant général et seul président au bailliage et siège présidial de Sens et de Magdeleine Cécile Travers.
  Louis Clément Bonaventure a été incarcéré le 4 octobre 1793 (an II) pour "n’avoir jamais paru dans les occasions où les bons citoyens se rassemblent" <archivesenligne.yonne>. Mais , malgré son lien avec la noblesse, il a su assez bien rebondir ; en effet, après la révolution, Louis Clément Bonaventure est devenu propriétaire d’un château à Toussac et fut  président du Conseil général  de Seine & Marne en 1802 et de 1804 à 1806.
3. Le texte original mentionne "Chalautre-la-Petite", ce qui constitue une erreur.

 Bulletin de la Société archéologique de Sens - Société archéologique de Sens (France) - 1858.  
Volume 6 - Page 158 - DU REVENU DE LA PROPRIÉTÉ FONCIÈRE AUX ENVIROKS DE SENS DEPUIS LE XVI SIÈCLE
« Fontana villa ad Arvam fluvium, in pago Senonico,
   les Fontaines, près des Escharlis ».
— Ce lieu (Fontana villa ad Arvam fluvium, in pago Senonico) n'est pas différent de « Fontanae ecclesia super Arvam in pago Senonico « qui figure une ligne plus bas dans l'index, mais ce n'est pas les Fontaines, près des Escharlis, localité disparue du reste depuis longtemps déjà (Quantin, Dict. topogr. du dép. de l'Yonne, p. 54). Il n'est pas douteux que ce soit aujourd'hui Fontaine-Fourches (Seine-et-Marne, arr. de Provins, cant. de Bray-sur-Seine) qu'arrose l'Orvin {Arva fluvius).

Dictionnaire topographique de Seine-et-Marne, Paris, 1954...  par H. Stein et J. Hubert
 Le nom de Fourche* pourrait renvoyer à une bifurcation dit chemin, cf. une mention du XIIIe siècle rapportée...

Dictionnaire géographique, historique et politique des Gaules et de la France, Volume 3
Jean-Joseph Expilly - Desaint et Saillant, 1764
FONTAINE la Fourche en Champagne diocese & élection de Sens parlement & de Paris On y compte 113 feux Cette commune est située à une bonne lieue de la rive gauche de Seine à 2 l SO de Nogent sur Seine & 4 l N Sens. Son terroir abonde principalement en grains.

Histoire topographique, politique, physique et statistique du département de Seine et Marne  Par E H Félix Pascal  1836
 [...]   IV Canton de BRAY-SUR-SEINE.     Pages 315-316
 14.  FONTAINE-FOURCIHES
  "Ce village doit son nom à une source abondante qui prend naissance sur son territoire et va se décharger à peu de distance dans le Lorvin. La limpidité de ses eaux, la force avec laquelle elles s’élancent, le nom de Saint Martin qu’elles portent, n’ont pas manqué de lui faire attribuer des vertus prodigieuses. Elle guérit, dit-on, de toute espèce de fièvres.
  Nous ne reviendrons pas sur ces sortes de guérisons miraculeuses, qui, si elles se sont opérées, ne doivent être attribuées, comme il est raisonnable de le penser, qu’à l’effet de l’imagination des malades, ou bien à des circonstances purement fortuites.
  Le village de Fontaine est situé dans une plaine à trois lieues sud-est de Bray-sur-Seine, à cinq lieues sud de Provins, et à quinze lieues est de Melun. Ce village est beaucoup moins considérable que son annexe. Son église, édifice du XVIe siècle, est dans un triste état de dégradation.
  Le hameau de Fourches, le troisième de ce nom dans le département, celui qui donne son surnom à la commune, est situé à l’ouest de Fontaine. Il comprend un bien plus grand nombre d'habitations que ce dernier.
  Les autres dépendances de la commune sont l’ancien fief de la Motte-Gràvoir ou de Tilly, qui était auparavant une paroisse dont le curé Pierre Rougeron et les habitans comparurent à la rédaction de la coutume de Sens en 1555, mais qui fut supprimée dans le XVIIe siècle. Coëmard, maison bourgeoise placée au nord sur l'autre rire de l’Orvins, le gué de la Voldre, à l’est du village, et les moulins de Fontaine et de Tannoy.
  En 1555 le curé de Fontaine-Fourches, Germain Colmon, assista ainsi que les habitans, par procureur, à la rédaction de la coutume de Sens.
  Les productions du territoire de Fontaine-Fourches sont des grains, des pâturages et des bois ; on y cultive le chanvre. Sa population est de près de 600 habitans."
 
FONTAINE-FOURCHES (FONS FURCIA)
La localité relevait de l'archevêché de Sens.
La commune fut formée de deux hameaux importants : Fontaine où est l'église et Fourches où se trouve la Mairie. Le village de Fontaine était paroisse au XIe siècle. Sa seigneurie était devenue en partie la propriété, au XIIe siècle, de Pierre de Nemours, seigneur de La Chapelle-Gauthier. Il eut pour héritière sa sœur Marguerite de Nemours. Elle porta Fontaine en dot à Jean Britaut, seigneur de Nangis, lequel céda sa part aux chanoines de Saint-Pierre de Troyes. L'autre partie de Fontaine-Fourches, appartenait aux seigneurs de Trainel (1) érigé en marquisat en faveur d'un membre de la famille de Juvénal des Ursins. En 17O3, Claude-Constant-Espril Juvénal des Ursins, marquis de Trainel, seigneur de Doue, etc., vendit la terre de Fontaine-Fourches au seigneur d'Athis (1), Pierre Terray, 150.000 livres ; il garda Villiers-sur-Seine et le bois de la tuilerie de Mauny. La seigneurie de Fontaine resta dans la famille Terray jusqu'à la Révolution.
  Au lieu dit la Motte, connu au XVIe siècle, sous le nom de la Motte-Graval et appelé au XVIIIe Tilly comme si le général de la guerre de Trente Ans l'eût baptisé de son nom, était, un fief seigneurial qui appartint à l'abbé Terray, frère du seigneur d'Athis et de Fontaine. La terre de Tilly passa à Louis-Clément Bonaventure Jodrillat qui en fut le dernier seigneur et qui possédait le château de Toussac à Chalautre-Ia-Petite. Il était lieutenant-général au bailliage de Sens. A la Révolution, il se retira à Toussac.
  Un ancien écart du nom de Charriaut a disparu au cours des guerres du XVIIe siècle.

«NDR» : 1. Tilly- La Motte-Gravoir. Le nom de La Motte-Tilly apparaît pour la première fois en 1369. [ Wikipedia ]   Ce vieux château féodal entouré de douves (que l'on devine encore au sol) s'élevait au bord du fleuve, à l'extrémité du parc actuel. Il appartient aux seigneurs de Trainel, puis aux Raguier, aux d'Elbeyne et aux Bournonville. 2. Louis-Clément-Bonaventure Jodrillat [né en 1735 à Noyon dans l’Oise (fils de Messire Louis Jodrillat, écuyer, secrétaire du Roy, maison et couronne de France et de ses finances, de la paroisse de St Eustache de Paris et de Françoise Guyon) - mort en 1811 à Sens]. Seigneur de Sognes.  Marié  à Sens, paroisse Saint Hilaire, en 1763, avec  Céleste Benoist de Trémont, fille mineure de Claude François Charles Benoist de Trémont conseiller du Roy lieutenant général et seul président au bailliage et siège présidial de Sens et de Magdeleine Cécile Travers.   Louis Clément Bonaventure a été incarcéré le 4 octobre 1793 (an II) pour "n’avoir jamais paru dans les occasions où les bons citoyens se rassemblent" <archivesenligne.yonne>. Mais, malgré son lien avec la noblesse, il a su assez bien rebondir ; en effet, après la révolution, Louis Clément Bonaventure est devenu propriétaire d’un château à Toussac et fut président du Conseil général  de Seine & Marne en 1802 et de 1804 à 1806. 3. Le texte original mentionne "Chalautre-la-Petite", ce qui constitue une erreur.  4. Château de Toussac   cf <lien>

   L'Eglise remonte à la transition. C'est un vaisseau à trois nefs dont le bas-côté nord est éclairé par des baies romanes et celui du sud par des baies en ogive. La nef dont les piliers sont à tailloirs a une voûte ogivale à double tore. Le portail a dû être restauré dans un style ultérieur qu'on a mêlé au style de la transition, car sa double archivolte (XIIe) est surmontée d'une arche ornée de dents de scie XIIIe siècle. Les chapiteaux sont de cette dernière époque ; mais deux colonnettes sur quatre ont été amputées ou détériorées. Une géminée à lancette, du XIIIe siècle aussi, perce la façade de ce portail. Elle s'orne d'un tore. La chapelle du latéral nord appartient encore au Xlll* siècle. Le sanctuaire, le chœur et la sacristie trahissent le XIV*. La porte de la sacristie est ornée d'un arc roman.
   On relève une statue en bois de saint Martin ; une piscine à l'abside ; un baptistère en pierre ayant la forme d'un bateau. Tout est plus ou moins ancien.
   Fouilles et découvertes. — Il a été découvert sur le territoire de Fontaine-Fourches des haches, des percuteurs, des flèches et autres pierres de la période préhistorique.
(1) Voir notre Histoire de l'Yonne  
Histoire générale illustrée des départements.... , Seine-et-Marne : histoire des communes, guerres, seigneuries, anciens monuments, églises, châteaux... / Maurice Pignard-Péguet,...-A. Gout (Orléans)-1911
 Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France
                                                                                bibliographie
  Ouvrage de référence en matière de toponymes :  

Toponymie générale de la France [TGF] Ernest Nègre  Librairie Droz - Genève - de1990 à 1998 Le TGF se compose de 3 volumes et d'un fascicule. La mention « Étymologie de 35 000 noms de lieux » est répétée sur la couverture de chacun des 4 volumes. Volume Ier. Formations préceltiques, celtiques, romanes. Pages numérotées : 1 à 704 ; § 1 à 11862. Volume publié en 1990. Volume II. Formations non-romanes ; formations dialectales. Pages numérotées : 714 à 1381 ; § 12001 à 25617. Vol.publié en 1991. Volume III. Formations dialectales (suite) et françaises. Pages numérotées : 1400 à 1852 ; § 25618 à 31150. Vol. publié en 1991. Il comporte un Index (pages 1147 à 1846) fournissant pour chaque toponyme le ou les § où il est étudié (une forme identique pouvant être issue d'étymons distincts). Errata et addenda aux trois volumes. Pages numérotées : 1856 à 1871 ; pas de nouveaux paragraphes. Publié en 1998.

 
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